Chroniques

De grâce Catherine Graciet, séchez vos larmes !

© D.R

S’il y a bien une arme dont certaines femmes usent et abusent, et je ne pense pas que la gent féminine me contredira (sauf exception), c’est de verser quelques larmes quand elles sont mises dos au mur et qu’elles viennent à manquer d’arguments. Oui messieurs, beaucoup d’entre vous se font ainsi avoir. Rien de tel pour couper court à un échange qui vire au vinaigre. Quelques pleurs bien placés et nous voilà reléguées au rang de femmes sensibles, victimes, innocentes… Adieu l’égalité des sexes qu’on a tôt fait de renvoyer aux oubliettes, de notre propre chef.

Dernier exemple en date, les larmes de Catherine Graciet qui s’exprimait dans les colonnes du Parisien. Si Éric Laurent prétextait le cancer de sa femme (à qui on souhaite un prompt rétablissement, même si ce n’est pas le sujet) comme une raison à sa tentation, sa co-auteure, elle, s’est glissée dans le rôle de la femme manipulée, victime d’une horrible machination.

Elle n’aurait donc pas été impliquée dans toute cette histoire, orchestrée par le machiavélique Royaume du Maroc qui voulait sa peau depuis sa collaboration avec un journal marocain dit «dissident». Elle aurait subi bon nombre de pressions (dont elle ne s’est pourtant jamais plainte) et va jusqu’à imputer toute la faute à Éric Laurent, qui essaye encore pour sa part de sauver les meubles en espérant publier son livre, soit- disant explosif, avec la participation de Graciet.

Éric Laurent bien que coupable de chantage, ou comme il aime à jouer avec les mots, de tentation ou d’acte de faiblesse, surprend tout de même par sa naïveté, lui qui n’y voit que du feu quand Hicham Naciri, avocat du Palais, enregistre ses conversations avec un portable posé sur la table. Catherine Graciet qui tente aujourd’hui de se fondre dans le rôle de la victime se montre beaucoup plus prudente, pour ne pas dire rusée. Elle demande à changer de lieu de rendez-vous à la dernière minute lors de la rencontre finale avec Naciri, se montre suspicieuse quand celui-ci pose son téléphone sur la table… A croire que la dame n’en est pas à son premier galop d’essai.

Son interview dans Le Parisien aurait pu faire mouche auprès de certains si quelques «vrais» journalistes n’avaient pas refait surgir certains éléments du passé de Catherine Graciet, que bizarrement beaucoup ne semblaient pas pressés de déterrer.
Ainsi, selon Olivier Ravanello, chroniqueur de politique étrangère sur la chaîne Itele, Catherine Graciet aurait déjà cédé à l’appât du gain. Les «accès de faiblesse» et la «tentation» seraient donc une habitude chez la journaliste et selon le chroniqueur d’itele, Catherine Graciet aurait un précédent en Tunisie. Cette information confirmée par le site d’information  lapressenews, et issue de sources proches du dossier, prouverait que la journaliste aurait empoché une grosse somme d’argent, émanant d’un citoyen tunisien résidant dans un pays du Golfe, pour écrire un livre sur Leila Trabelsi.   

Co-écrit cette fois-ci avec Nicolas Beau,  «La régente de Carthage: main basse sur la Tunisie», sortira finalement en 2009, aux éditions La Découverte, malgré «Ben Ali (qui) avait lui-même dit que Catherine Graciet avait essayé de le faire chanter», révèle Ravanello, spécialiste des questions internationales pour la chaîne d’info en continu du Groupe Canal+.

Interrogé  sur la possibilité d’«imaginer une affaire dans l’affaire», Olivier Ravanello déclare ainsi que «si l’on s’intéresse un peu au profil de Catherine Graciet, on s’apercevra quand même qu’il y a des cibles régulières». Et d’ajouter : «à l’époque où le livre était sorti sur la famille Ben Ali, l’entourage de Ben Ali et Ben Ali lui-même disaient que Catherine Graciet avait essayé de le faire chanter pour ne pas publier le livre, qu’il ne lui avait pas répondu en disant qu’il n’avait rien à cacher et qu’il était plus fort que tout cela. Comme ça venait de Ben Ali, ça n’a pas été pris pour argent comptant, mais c’est un élément peut-être à garder en tête».

Un premier camouflet auquel Catherine Graciet n’a pas encore réagi. Mais s’il lui serait facile de nier cet épisode tunisien en sortant son mouchoir pour un nouvel acte mélodramatique, elle aura tout de même beaucoup plus de mal à contredire la DGSE qui vient de lancer un pavé dans la mare.

En effet, la Direction générale des services extérieurs française dément avoir élaboré puis transmis à Éric Laurent et Catherine Graciet des documents mettant en cause les autorités marocaines et impliquant les venues du Roi Mohammed VI en France.
Les audios, autorisés par le parquet de Paris, et retranscris par le Journal du Dimanche, laissaient ainsi entendre une Catherine Graciet qui annonçait à Hicham Naciri qu’elle disposait «d’un rapport de la DGSE sur le Roi du Maroc réalisé à l’occasion de ses venues en France».

Cité dans cette affaire, le service de renseignement dirigé par le ministère de la défense français ne pouvait pas garder sa réserve et s’est donc fendu le 2 septembre d’un démenti officiel, déclarant que les «allégations de presse selon lesquelles la DGSE aurait élaboré puis transmis à des journalistes des documents mettant en cause les autorités marocaines» seraient fausses. Dans ce démenti publié dans le Journal du Dimanche,  «le ministère rappelle son attachement à la relation bilatérale franco-marocaine, dans tous les domaines, notamment dans celui de la lutte contre le terrorisme».

Alors petit conseil de femme à femme, pour ne pas dire de collègue à collègue étant donné que Catherine Graciet ne mérite pas le titre de journaliste, séchez vos larmes et rendez cette carte de presse dont vous n’êtes pas digne. Pour notre part, nous vous attribuons celle de mercenaire à la plume.

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