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Eclairage géopolitique sur la gouvernance mondiale: L’Afrique au cœur de la géostratégie mondiale

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Le Maroc est reconnu pour l’adoption d’une politique étrangère d’ouverture, caractérisée par la construction de relations privilégiées avec toutes les nations : avec l’Occident, mais aussi à travers le développement d’une coopération Sud-Sud (pays africains et insulaires).

Fortement préoccupés par leur avenir, la plupart des Etats sont dans le flou total. Au fait, ces pays n’ont pas compris qu’il fallait apporter des changements majeurs à leurs politiques étrangères et prendre des décisions nécessaires, à la fois équilibrées, souples, agiles et urgentes, à l’effet de pouvoir affronter les dangers d’un monde nouveau, en s’appuyant sur des paradigmes en gestion et avec une perspective pragmatique.
Dans ce cadre, le Maroc semble faire partie de la liste de ces rares pays qui s’en sortent pas mal à l’échelle mondiale.

Reconfiguration de l’architecture mondiale : Le Maroc un cas d’école

Primo, il s’agit d’une grande nation qui est très vite devenue un modèle d’interaction et de vivre-ensemble entre musulmans, chrétiens et juifs. Secundo, le Maroc – et il ne faut pas l’oublier – fut, sous le règne de feu SM Mohammed V et de feu SM Hassan II, que Dieu ait leurs âmes, le berceau de nombreux mouvements de libération africains. C’est aussi, dans ce même sens, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, un pays qui favorise la coopération Sud-Sud pour la construction d’une résilience institutionnelle en Afrique.

Si l’environnement géostratégique actuel pose une série de défis complexes aux gouvernements ; si l’on entend souvent dire que le monde est un mystère enveloppé dans une énigme, ce n’est pas le cas pour Rabat qui réussit, tout de même, à naviguer dans des eaux inconnues pour s’établir en prévision d’un avenir meilleur.
Dans une autre perspective, le Maroc est reconnu pour l’adoption d’une politique étrangère d’ouverture, caractérisée par la construction de relations privilégiées avec toutes les nations : avec l’Occident, mais aussi à travers le développement d’une coopération Sud-Sud (pays africains et insulaires).

Malgré les mésententes avec la France, il n’y a pas, pour le moment, de réels impacts sur les échanges commerciaux entre les deux pays. Il y a aussi le rétablissement des relations diplomatiques avec Israël qui pose les jalons d’un partenariat innovant multidimensionnel et qui contribuerait, sans aucun doute, à la construction de la paix au Moyen-Orient. Il y a également l’Union européenne et l’Union africaine, envers qui le Maroc accorde une grande importance et qui devient l’un des acteurs incontournables dans leurs dynamismes.

S’y ajoute la position stratégique du Maroc qui offre aux pays d’Amérique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie un accès privilégié aux marchés du continent africain. Sans oublier un point fort important : Rabat, bien qu’allié majeur des USA, entretient également d’excellentes relations avec la Chine. En résumé, le Maroc est un pays ouvert à toutes les nations, sans distinction de taille, de puissance, de région, de religion ou de niveau de développement. C’est aussi l’un des premiers pays à avoir incité les Etats des cinq coins du globe à établir des mécanismes internationaux consacrés au dialogue inter-civilisationnel et à la lutte contre le terrorisme. Si la planète semble sombrer dans une phase de dislocation géopolitique à la manière d’un bateau ivre, le Maroc s’en sort indemne et devient un cas d’école. Aux pays de tirer les enseignements de ce modèle réussi.

Maîtrise des données, principal enjeu de sécurité pour les Etats

Tous les affrontements géostratégiques surviennent, sans aucun doute, en terre africaine. Dans un passé proche, l’on se disait que seules les richesses minières de l’Afrique intéressaient l’Occident. Ce qui n’est pas faux, mais au-delà des intérêts économiques, la préservation de la vie humaine et de la dignité devrait être prise très au sérieux, à l’aune du 3ème millénaire. Bien évidemment, ce type de constat place la barre très haut : les pays africains devraient être rassurés : ils sont dans une situation fort avantageuse, dans la mesure où ils peuvent être les principaux maîtres de l’avenir de leur continent.

Pour se préserver contre toutes les situations déplaisantes dont souffrent pas mal de pays africains, l’unique manière de bien faire serait d’élaborer et de déployer une véritable politique africaine de données pour lui permettre de construire son autonomie stratégique. Comme a souligné Thomas Gomart, dans son ouvrage «L’affolement du monde» : «La maîtrise des données représente un enjeu de sécurité et de souveraineté pour les Etats, un enjeu démocratique pour les individus et une source de création de valeur pour les entreprises». Aujourd’hui, le Maroc est le pays le plus au fait des préoccupations de son continent et dispose de l’ensemble des atouts pour préserver la souveraineté de l’Afrique et ses objectifs de développement. D’ailleurs, la vision Royale consacre une politique de coopération volontariste et solidaire vis-à-vis de l’Afrique.
Sinon, qu’en est-il de l’Intelligence artificielle (IA) dans la géopolitique du monde actuel? (A découvrir bientôt dans le cadre d’une prochaine chronique)

Par Lahrach Yassir

Docteur en droit/Expert en Intelligence économique Analyste en stratégie internationale/Auteur du concept d’intelligence diplomatique

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