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Enfin les peines alternatives arrivent !

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Un accompagnement éducatif permet de travailler sur les causes profondes de la délinquance (difficultés scolaires, carences affectives, influences négatives, etc.), et de donner au mineur des repères pour se reconstruire.

Les acteurs de terrain au contact direct avec la jeunesse vont accueillir cette nouvelle avec beaucoup d’espoir et de reconnaissance.
En effet au lieu d’envoyer des jeunes en prison, ce qui est en fait criminogène plutôt que rédempteur – pour des délits mineurs bien sûr – les condamner à des peines alternatives est une solution vraiment bienvenue.
Je voudrais publier ici la contribution d’une éducatrice spécialisée et assesseur au tribunal pour enfants Sam kasri, qu’elle m’a fait parvenir suite à ma publication sur Facebook, qu’elle en soit remerciée, sa réflexion étant hautement intéressante :
« Je partage tout à fait le fait que les peines alternatives à l’incarcération des mineurs ont effectivement tout leur sens, mais elles ne peuvent être réellement efficaces que si elles s’accompagnent d’un véritable suivi éducatif et socio-psychologique.
Quelques éléments clés à ce sujet :
1. Prévenir la récidive
L’incarcération peut parfois renforcer les comportements délinquants en coupant le jeune de son environnement familial, scolaire et social. Un accompagnement éducatif permet de travailler sur les causes profondes de la délinquance (difficultés scolaires, carences affectives, influences négatives, etc.), et de donner au mineur des repères pour se reconstruire.
2. Responsabilisation progressive
Des mesures comme les travaux d’intérêt général, la réparation du préjudice, ou les stages de sensibilisation permettent aux mineurs de prendre conscience des conséquences de leurs actes tout en restant insérés dans la société.
3. Soutien familial et social
Il est également important d’inclure les familles et les structures sociales dans le processus éducatif pour créer un environnement propice à la réinsertion.
4. Intervention de professionnels spécialisés
Des éducateurs, psychologues, médiateurs, et travailleurs sociaux doivent intervenir pour accompagner le mineur, évaluer ses besoins et construire un projet de réinsertion adapté.
En résumé, la clé réside dans une justice des mineurs éducative et préventive, qui place l’intérêt de l’enfant au cœur de la réponse pénale, tout en protégeant la société.»
Les peines alternatives :
1) Travail d’intérêt général
Durée : 40 H à 3.600 H
3 H de travail : Équivalence = 1 jour de prison
Au profit de
• l’État
• Collectivités territoriales
• Établissements publics
• Associations d’utilité publique
• Lieux de culte
2) Surveillance électronique :
Les déplacements sont limités dans un cadre spatial et temporel défini par le jugement
Surveillance par dispositif technique déterminé par la DGAPR
3) Restriction de droits ou obligations de suivi :
Assignation à résidence
Interdiction de certains lieux
Obligation de suivre un traitement
4) Amende journalière
Montant/jour : 100 DH à 2.000 DH
Présentations régulières à une autorité
Réparation du préjudice causé
Remplace chaque jour de prison par une somme d’argent.

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