Chroniques

époustouflants de talent et de conviction !

© D.R

Les tables rondes nous ont permis de rencontrer des symboles particulièrement éclairants de ces talents qui émergent de notre jeunesse et qui sont sincèrement d’une intelligence, d’un charisme, d’un sens de l’innovation remarquables.

Le week-end dernier se tenait à Essaouira la 7ème édition du Forum euro-méditerranéen des jeunes leaders.
Je voudrais tout d’abord me réjouir que ce Forum – né d’une idée partagée entre Jean-Marc Berthon, Laurence Levaudel-Clauss, diplomates, et moi-même et aussitôt soutenue par André Azoulay, conseiller de SM, le Roi et l’ambassadeur de France en poste à ce moment – tienne aussi bien la route sur la longueur.

Aujourd’hui ce sont plus de 1.000 jeunes qui ont participé à ces éditions, plus de 100 intervenants qui y ont pris la parole et des dizaines de projets en ont émergé…

Cette édition doit son succès au travail de l’équipe organisatrice de l’ambassade de France et de l’Institut français, à la présence active d’André Azoulay et de l’ambassadeur Christophe Lecourtier, dont c’était la première et qui a su remporter l’adhésion de tous les participants et bien sûr à un panel de jeunes intervenants exceptionnels et une «cuvée» de jeunes participants particulièrement motivée.

C’est précisément quelques-unes de ces figures que je voudrais vous faire découvrir.

Les tables rondes nous ont en effet permis de rencontrer des symboles particulièrement éclairants de ces talents qui émergent de notre jeunesse et qui sont sincèrement d’une intelligence, d’un charisme, d’un sens de l’innovation remarquables.

Je le proclame bien souvent et cette fois-ci j’ai pu le constater à nouveau, nos jeunes ont besoin d’images valorisantes, de «modèles positifs» auxquels ils peuvent s’identifier, laissez-moi vous les présenter. Dès la 1ère table ronde le ton était donné avec Yassine Mazzout, fondateur de la coopérative de triage des déchets à Oum Azza et lui-même chiffonnier, le récit de son parcours, la force qu’il lui a fallu et la réussite qui est la sienne aujourd’hui forcent vraiment le respect.

Youssef Benkirane est un jeune charismatique, doué d’une solide expérience dans la création d’entreprises liées à l’alimentation et qui a fondé Terraa, une plateforme qui permet d’améliorer les marges des agriculteurs et de réduire le gaspillage alimentaire en Afrique. Lui aussi très persuasif.

Le troisième visage de ce panel est un tout jeune militant, engagé sur les questions écologiques. Il a 20 ans et s’appelle Feris Barkat, et je vais vous faire une révélation (lol) : il est issu de ce que l’on appelle les Banlieues en France et clouerait le bec à tous ces pseudo «spécialistes de l’immigration» qui sévissent sur CNews !!!

Originaire d’Essaouira, Feris a créé Banlieues-Climat et croyez-moi il a la passion de ce qu’il a entrepris.

La 2eme table-ronde que j’ai eu le plaisir d’animer portait sur la solidarité face au séisme d’Al Haouz.

Là c’est l’émotion qui était au rendez-vous, chacun(e) des jeunes intervenants -engagés dans des associations de terrain que je connais bien- venant nous raconter les actions entreprises par eux pour venir en aide à nos compatriotes sinistrés.

Imane Bouissafarn, Anas Aghighay, Hamouda Benzaid, Dorian Lariven et Adrae Bouadi, ayant tous fait preuve d’une détermination et d’un courage rares.
Les jeunes femmes ont quant à elles transformé la table ronde sur les droits des femmes en Méditerranée en un passionnant plaidoyer, parsemé de récits concrets d’une densité et d’une vérité criantes.

Zineb Fassiki, jeune dessinatrice de grand talent et auteure d’un best-seller «Hachouma» -très éloquente et passionnée- ainsi que Sara Benmoussa, fondatrice de «7achak» -qui a le mérite d’être la première plateforme médiatique féministe du Maroc, suivie par 60.000 followers- ont démontré qu’elles pouvaient renverser les tabous avec intelligence, finesse et conviction… de quoi susciter ensuite un riche débat.

Je ne voudrais pas terminer cette chronique sans tirer un coup de chapeau à tous les jeunes participant(e)s : jeunes acteurs associatifs, agitateurs culturels, jeunes musiciens, danseurs, étudiants, sportifs (streetworkout en particulier)…

Toutes et tous animés d’une volonté de servir leur pays, d’une «rage de vaincre» terriblement motivants !

Merci à eux !

Enfin merci à l’équipe organisatrice et à toutes et tous ceux qui y ont cru, qui y croient et qui ont contribué au succès de ce rendez-vous de la jeunesse devenu incontournable.

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