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Et si nous étions en train de changer sous l’impulsion de nos jeunes !

© D.R

Je m’efforce de coller au plus près des réalités de notre jeunesse, des changements, des envies, des passions qui la traversent : croyez-moi, les bouleversements sont plus profonds que l’on ne le pense.

D’Oujda à Essaouira, en passant par Marrakech, Rabat, Casa, Fès, Agadir, Meknès… et tant d’autres villes comme Beni Mellal, Mohammedia, El Jadida, Benslimane… sans doute moins gigantesques mais tout autant révélatrices de notre société – qu’elles soient urbaines, rurales ou douars – j’ai depuis des années parcouru des centaines de kilomètres à la rencontre de notre jeunesse. Pour de grands événements, pour des activités de quartiers, pour des actions civiques, sociales, culturelles, sportives, solidaires… pour débattre, pour écouter, pour encourager, pour manifester, pour soutenir la création d’associations…
Ce combat pour l’émergence de la jeunesse – aux côtés du combat contre le(s) racisme(s), aux côtés du combat pour le vivre-ensemble – m’anime depuis mon adolescence. J’ai choisi ces causes, elles ne m’ont été imposées par personne, elles font aujourd’hui partie intégrante de moi-même ; commencées en France où je suis né, j’ai poursuivi ces objectifs dans mon pays d’origine -celui de mes racines- le Maroc.
Je voudrais vraiment, à ce moment précis, vous livrer ce que je ressens profondément : en effet je perçois parfaitement que notre jeunesse -et par conséquent dans la foulée notre société tout entière – arrive à une sorte de croisée de chemins. De profondes évolutions souterraines traversent notre jeunesse depuis plusieurs années et arrivent aujourd’hui à maturité, elles sont les signes avant-coureurs de changements importants.
Les jeunes des années 2020, qui ont aujourd’hui 20 ans, sont nés au moment de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, ils et elles sont réellement les enfants de la nouvelle ère. Aujourd’hui ils sont «à la charnière», plus adolescents mais pas encore adultes : ils et elles sont la jeunesse dans toute sa plénitude.
Ils ont changé, ils changent et nous font changer en même temps !

Depuis plusieurs mois j’ai focalisé mon attention – et tenté de vous y intéresser et d’y intéresser les médias – sur cet engouement, ce véritable phénomène, qui voit la jeunesse de nos quartiers populaires, de nos petites villes et de nos communes rurales s’engouffrer dans ce que l’on appelle sports émergents ou encore sports de rue.
Les plus spectaculaires sont le street workout, le skate, le parkour mais nous aurions tort de ne pas prêter attention également à la danse urbaine, aux acrobaties, aux jonglages ou encore le foot freestyle.
La MAP, notre grande agence de presse nationale, a titré il y a quelques jours avec justesse :

«La pratique du sport se démocratise grâce au «street workout». Au bord des plages, au milieu des espaces verts, des parcs ou simplement sur les trottoirs, le «Street workout» ou sport de rue fait de plus en plus d’adeptes et se présente désormais comme une discipline à part entière et un moyen de promouvoir le sport et de démocratiser sa pratique. Mêlant figures de force, de souplesse et d’équilibre, ce sport à mi-chemin entre la gymnastique et la musculation, se pratique essentiellement dans la rue, évitant aux jeunes adeptes de dépenser des sommes astronomiques pour se payer des abonnements dans les salles de sport et favorisant ainsi l’accès à la pratique sportive pour tous».
Des «workout spots» ou espaces sportifs en plein air, comprenant des barres de tractions et autres trapèzes de musculation que l’on retrouve en salles de fitness, ont vu le jour dans plusieurs quartiers, faisant de ce sport l’une des disciplines les plus novatrices et les plus économiques.

Pour moi en fait, l’émergence au grand jour de ces sports «in the street» révèle bel et bien les profonds changements que vivent nos jeunes : ces sports sont en vérité la partie visible de l’iceberg, dessous bouillonnent tant et tant d’évolutions encore en devenir : un rapport au corps différent, une nouvelle hygiène de vie, une autre appropriation de la rue, un épanouissement de soi inédit jusqu’ici chez nous, l’émergence de l’individu qui jusqu’alors n’avait guère de place dans notre société, de nouveaux rapports entre garçons et filles, l’exploration de nouvelles voies et de nouveaux débouchés en termes d’emploi…
Les prémices d’une profonde mutation sont en train d’apparaître, soyons-y attentifs afin de l’accompagner, comptez sur moi pour vous la faire vivre.

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