France : Cette affaire qui va nuire à tous les binationaux…

il y a un monde entre trouver sa place respectueusement, harmonieusement, civiquement en France, tout en restant attaché à la terre de ses ancêtres, à son pays d’origine, à la culture ancestrale de ses racines et tromper le pays dans lequel on vit, où bien souvent on est né et dans lequel l’on fonde sa famille, travaille et envisage son avenir.

Il y a quelques jours une affaire pour le moins encombrante éclatait en France.
Tout a commencé par une dépêche AFP : «Un fonctionnaire de Bercy, officiant dans une direction du ministère, est soupçonné d’avoir livré des informations confidentielles sur des ressortissants et opposants algériens en France à un service de renseignement extérieur algérien. Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire».
Très vite par la suite, une seconde information tombait stipulant qu’une employée de l’Office de l’immigration était à son tour soupçonnée d’espionnage au profit de l’Algérie!
Suffisamment graves en soi, ces deux affaires prenaient vite une tournure politique, tout d’abord au sujet du mobile d’un tel comportement de ces personnes, plusieurs pistes étaient envisagées : corruption, chantage, menaces, idéologie…
Puis ces questions ont aussitôt fait place à la question éminemment conflictuelle et sensible de la binationalité!
Bien évidemment ceux qui font de ce sujet leur cheval de bataille depuis longtemps ne pouvait manquer de s’engouffrer dans la brèche et ce sont soudainement tous les binationaux qui sont devenus suspects.
Depuis de nombreuses années tout ce que la classe politique française compte de racistes, xénophobes et autres tenants de l’exclusion, les Zemmour, Messiha, Bardella, Philippot et compagnie, clament sur toutes les chaînes de désinfo que les binationaux ne doivent pas avoir accès à certaines fonctions, à certaines professions, car le risque de «déloyauté» existe.
Ces deux Franco-algériens viennent hélas d’apporter de l’eau à leur moulin et ce sont tous les Franco-marocains, Franco-tunisiens, Franco-algériens… qui se trouvent ainsi montrés du doigt et amalgamés à ces sans foi, ni loi.
Or il y a un monde entre trouver sa place respectueusement, harmonieusement, civiquement en France, tout en restant attaché à la terre de ses ancêtres, à son pays d’origine, à la culture ancestrale de ses racines et tromper le pays dans lequel on vit, où bien souvent on est né et dans lequel l’on fonde sa famille, travaille et envisage son avenir.
Aimer les deux pays, leur accorder chacun leur place dans notre cœur, leur prouver notre attachement est en fait salutaire et profitable aux deux nations – et à soi-même – d‘ailleurs.
J’ai coutume de dire que nous sommes les enfants de l’addition, ces deux pauvres sires nous rabaissent à être ceux de la division.
C’est pourquoi j’appuie vraiment de toutes mes forces et m’engage aux côtés des jeunes franco-marocains de l’association Diaspor’AveniR, qui prouvent de par leur chartre, de par les actions qu’ils ont commencé à mener à quel point se positionner sur ce créneau est positif.
Enfants de la nouvelle génération, ils sont en train de montrer combien l’alchimie qui mêle harmonieusement la diversité et la pluralité, normalement innées en chacun de nous, est source de plénitude. Alors de grâce espérons que les responsables politiques français sauront trier le bon grain de l’ivraie et trouver les gestes qui rassureront l’immense majorité de ces jeunes…