Chroniques

Hors-jeu : Bourde à l’égyptienne

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On a frôlé l’incident diplomatique au Caire. Non pas au niveau de la Ligue arabe, mais c’est tout comme. Dans son bulletin d’information présentant les équipes participant au championnat arabe des clubs de football, le comité organisateur égyptien a publié une carte du Maroc amputée d’une grande partie de ses provinces sahariennes. Il n’en fallait pas plus pour que le Raja de Casablanca, qui participe à cette compétition, menace de s’en retirer. Aussitôt, le comité d’organisation s’est excusé auprès de la délégation du club marocain, précisant qu’il s’agissait d’une «erreur involontaire». Promesse a également été faite à ces mêmes dirigeants que le prochain bulletin comporterait une carte intégrale du Royaume avec ses provinces septentrionales. Le pire a été évité. Mais le coup est quand même parti. Quand même, des gens aussi bien organisés que les Egyptiens, grands habitués des organisations d’envergure, auraient pu faire l’économie d’une telle bourde. Surtout que nos frères égyptiens, fins politiques et politiciens, sont très au fait de l’attachement des Marocains à l’intégrité territoriale de leur pays. Un attachement dont ils ont pu mesurer l’intensité à travers la réaction des Vert et Blanc, qui sont à féliciter pour leur attitude, pleine de dignité et de patriotisme. Il faut également louer la vigilance des Casablancais, qui n’ont pas laissé passer cet affront, -ou cette erreur – volontaire ou non. Il s’agit d’une compétition de football. C’est un fait. Mais l’intérêt et la dignité de la patrie sont au-dessus de toute autre considération. Par leur comportement, les Rajaouis ont démontré qu’ils étaient, à l’instar de tous leurs compatriotes Marocains, résolument attachés au parachèvement de l’intégrité territoriale de leur pays. Et qu’ils ne souffriraient pas de le voir amputer du moindre millimètre carré. C’est une question de légalité, de principe et de foi. Ces paramètres ayant été énoncés, le Raja, qui a pris un départ laborieux (1-1 devant l’ENPPI égyptien), avant de disposer (1-0) des Jordaniens d’Al Faïçali, rencontrera ce lundi Al Ittifak Saoudi, avec lequel il est à égalité de points (4). Un match qui s’annonce, certes, difficile, mais les diables verts ont toujours démontré qu’ils savaient se retrouver dans les grands rendez-vous. De plus, ils auront à coeur de prendre une revanche sur le sort. C’est au Caire qu’ils avaient perdu la finale de la Ligue des champions d’Afrique de football. Deux compétitions différentes, certes, mais la symbolique, forte, peut s’avérer comme une source de motivation. Et c’est quand ils ont la rage au coeur que les Diables Verts se montrent les plus entreprenants et les plus dangereux. L’ASEC Abidjan, qui avait crié victoire trop tôt lors des demi-finales de la Ligue (2-0), en sait quelque chose, lui qui a été laminé au match retour (4-0). Ce lundi, les Rajaouis devront continuer sur leur lancée. Et les organisateurs égyptiens arrêter de faire des bourdes.

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