Chroniques

Hors-jeu : Cherchez l’erreur

L’équipe nationale de tennis affrontera jeudi l’Espagne dans un match comptant pour la coupe Davis. Une compétition planétaire qui est très suivie et médiatisée pour la raison simple qu’elle constitue pour le tennis ce que représente la coupe du monde pour le football.
Que le Maroc soit présent dans ce forum mondial est déjà un exploit qui est convoité par beaucoup de pays arabes, africains, voire européens. Le tennis national se distingue d’ailleurs sur d’autres plans plus individuels comme l’a fait dernièrement Younes Al Aynaoui en devenant numéro mondial. Mais c’est un peu frustrant que cette discipline qui marche soit marginalisée à la veille d’un match aussi important. C’est curieux, mais on a l’impression qu’on donne peu de cas aux préparatifs d’avant match contre l’Espagne alors qu’on soulève des montagnes quand il s’agit de l’équipe nationale de football. Pourtant le tennis national se classe relativement juste après l’athlétisme en matière de résultats individuels. Certes le football est un sport de masse qui est populaire, mais comme il perd tout le temps, sa popularité est de plus en plus affectée. D’autant plus qu’il grève un budget considérable dans la manne du sport national sans aucun résultat concret. Le comble c’est que seule l’équipe nationale en bénéficie au détriment des équipes du championnat de plus en plus en difficultés financières. Cette concentration de tous les efforts et de tous les moyens sur le football a nui considérablement aux autres disciplines sportives.
Faisons les comptes : À part l’athlétisme et le tennis, quel autre sport se distingue à l’échelle internationale ? Les sports collectifs comme le hand, le basket et le volley ne sont même pas plus compétitifs au niveau régional. La boxe et le cyclisme jadis florissants sont crevés par un K.O technique. La faillite de notre sport se résume dans les résultats obtenus dans les compétitions régionales comme les jeux panarabes, méditerranéens ou de la francophonie.
Une véritable hécatombe voilée par les exploits de Guerrouj, Bidouane et les autres. Il faut que le comité olympique (CNOM) tienne une session extraordinaire pour faire l’état des lieux d’un sport en déconfiture et essayer de trouver les remèdes adéquats. Au fait depuis quand le CNOM ne s’est pas réuni en assemblée générale ou en autres réunions ? Cherchez l’erreur !

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