Le président de la communauté urbaine d’Oujda a décidé d’interdire le terrain de ROC à la fédération Royale Marocaine de Rugby FRMR). Ces représailles viennent suite aux sanctions prises par la FRMR à l’encontre de Mouloudia d’Oujda (MCO).
Une escalade jamais atteinte entre un club et une fédération au cours de toute l’histoire du sport national.
Tout a commencé en septembre dernier quand le MCO a perdu un match sur tapis vert pour un problème de licences. Depuis, la tension n’a pas cessé de monter entre les deux antagonistes. Elle a atteint son summum lors de la finale de la coupe du trône ayant opposé le MCO au COC. Selon le secrétaire général de la fédération, Mohamed Chougred, les joueurs et les dirigeants oujdis auraient proféré des propos indécents envers les dirigeants de la fédération. Il n’en fallait pas plus pour que le bureau fédéral radie à vie plusieurs joueurs et dirigeants y compris le président du MCO.
Ce qui a poussé les dirigeants du club de l’Oriental à refuser de reprendre le championnat tout en portant l’affaire devant la justice. Pis encore, à Oujda on en a fait une affaire de dignité jusqu’à mobiliser toutes les composantes de la ville. Le président de la communauté urbaine a suivi cet élan de protestations en interdisant le terrain du ROC à toute compétition organisée par la fédération. Auparavant l’association des supporters et l’alliance des journalistes et correspondants sportifs de l’Oriental ont dénoncé l’attitude qualifiée de «malveillante » de la FRMR. et pour boucler la boucle ce conflit a été évoqué dans l’enceinte du Parlement. C’est dire combien ce problème est ressenti à Oujda comme étant une sanction qui affecte toute cette région. S’il est vrai que les punitions ont été lourdes, Il ne faut pas pour autant dramatiser la situation et surtout la faire déborder de son contexte sportif. Si la ville d’Oujda a été depuis toujours le fief du rugby national, il n’est permis à personne d’outrepasser les règles du jeu. Comme il n’est pas permis aux dirigeants de la FRMR de s’acharner sur un club pour des raisons dues à des susceptibilités personnelles.
Quand on joue à ce jeu dangereux, on ne peut qu’atteindre ce point de non-retour auquel sont arrivés les dirigeants de la FRMR et du MCO. Les hautes instances sportives de notre pays sont appelées à mettre fin à cette dangereuse escalade.