Chroniques

Hors-jeu : De Fès à Jeddah…

Dans quelques jours, le secrétariat général au gouvernement va dévoiler l’organigramme du haut-commissariat au sport. On saura ainsi les prérogatives et le champ d’action assignés à cette haute instance sportive. Ceci étant, il est encore trop tôt pour connaître l’homme ou la femme qui va présider à la destinée de ce Haut-commissariat pas du tout facile à gérer.
Dans la situation actuelle de notre sport et malgré la bousculade des candidats à la porte de cette instance, on peut dire que les postulants rivalisent pour obtenir un cadeau empoisonné. Notre sport est très malade par sa gestion, la mentalité de ses dirigeants, ses structures, ses infrastructures et le budget dérisoire qui lui est alloué. Il faut vraiment être un bulldozer et surtout quelqu’un d’imbu de solide conviction pour croire à la possibilité de mettre sur les bons rails la galaxie nébuleuse de notre sport.
Le football va vers la dérive avec les résultats de plus en plus mitigés des équipes nationales toutes catégories confondues. Sa gestion est devenue si fragile que l’union Arable de football lui a infligé un véritable camouflet en transférant la coupe des champions de Fes à Jeddah. Ni la capitale spirituelle, ni le MAS, ni le Maroc n’avaient besoin de cette démission qui jette le pavé dans la marre d’un football en faillite. Il faudrait chercher un autre alibi que la pluie pour justifier ce désistement incroyable devant les instances internationales de football. Accrochez vos ceintures, mais face à cette gifle de l’UAF, il se trouve encore un dirigeant marocain qui se porte candidat pour siéger dans cette instance arabe.
À partir de demain, l’inénarrable Mohamed Gartili va se présenter comme si le Maroc ne venait pas de subir un échec cuisant devant ses pairs arabes. Comment peut-on postuler à un poste quand on est dirigeant d’une fédération qui n’a pas pu sauver les meubles d’une petite compétition de coupe arabe des clubs ?
C’est un contraste flagrant parmi des milliers d’autres dans d’autres disciplines que le futur haut-commissariat devrait s’atteler à résoudre. Toutes les fédérations souffrent des maux de leurs dirigeants qui passent la plupart de leur temps à dépenser… leur énergie dans les guerres claniques. La promotion du sport, on le sait depuis longtemps, n’est qu’un prétexte pour la plupart d’entre eux qui courent après d’autres promotions. Il ne faut pas se leurrer, le problème de notre sport réside avant tout dans l’incompétence des hommes qui le dirigent par le truchement d’une démocratie maquillée par les magouilles.
Les assemblées générales ne sont qu’une parodie d’élection qui cache des coups d’Etat dans les coulisses. C’est pour cela qu’il faudrait revoir le système des élections de nos dirigeants, en commençant par leur établir un statut avec des critères très sélectifs. Autrement, l’illettrisme restera la véritable dominante dans la gestion de notre sport exactement comme il est le cas dans les conseils communaux et autres collectivités locales.

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