Chroniques

Hors-jeu : La politique de la non-politique

L’équipe nationale de handball a raté d’un point sa qualification en finale de la coupe d’Afrique face à l’Algérie. Mais outre qu’elle a réussi une qualification méritoire à la coupe du monde, cette sélection a gagné le respect et l’admiration du public.
L’équipe nationale n’a pas joué un seul match amical pour affûter sa préparation et sa concentration a été des plus élémentaires et des plus courtes. À qui la faute ? Il est difficile, à ce niveau, de fustiger la seule fédération de handball dont les dirigeants se sont démenés pour organiser cette manifestation. Mais tout le monde sait que l’organisation d’une compétition africaine engage tout un pays avec ses pouvoirs publics, sa fédération et son comité olympique.
Cette mobilisation ne semble pas avoir eu lieu sinon toute personne sensée n’aurait pas privé une équipe, aussi formidable et courageuse, d’une préparation à la hauteur de l’évènement. C’est le mal de notre sport qui navigue à vue sans politique, voire il est géré par la politique de la non-politique. Ce qui écoeure dans cette situation, c’est qu’il n’y a pas de hiérarchie dans l’organigramme sportif national. A tel point qu’une fédération puissante peut dicter sa loi au ministère de la jeunesse et des sports qui assure pourtant la tutelle du sport national.
Comment expliquer, par exemple, que le comité provisoire de l’athlétisme défie toutes les lois, le ministère et le CNOM en dépassant sa durée légale d’un an. À qui la faute si son président, M’hammed Aouzal, démissionnaire imaginaire, dénie le droit d’information à un journaliste. Non seulement, il n’aime pas qu’on dise la vérité sur un comité qui ne répond pas au courrier de l’IAAF, mais il pointe du doigt celui ou celle qu’il croit être notre source d’information. Il oublie sciemment que ce courrier est passé par plusieurs services du ministère de tutelle, de la fédération et du CNOM.
Dans le monde sportif, l’information circule rapidement parce que dans ce milieu en déliquescence, chacun se défend en dévoilant les quatre vérités de son collègue. Décidément les dirigeants de notre sport ont une curieuse approche de la gestion comme ceux du football qui prennent des décisions pour les annuler par la suite. On retarde l’avenir à la FRMF, au comité provisoire de l’athlétisme, à la fédération du cyclisme, à celle de la boxe et de la lutte. C’est vrai qu’Aouzal n’est pas seul dans cette galére, c’est pour cela qu’il s’y plait en écoutant les ragots et en jouant à la démission imaginaire.

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