Chroniques

Hors-jeu : L’autre génération

Enfin ! L’équipe nationale a vaincu le signe indien qui la hantait depuis les éliminatoires de la coupe du monde. Les Lions de l’Atlas ont remporté une victoire qui leur échappe depuis le match nul concédé à Rabat face au Sénégal.
Il est vrai que le succès sur le Burkina Faso a été laborieux, mais à la CAN, l’essentiel est de gagner. L’équipe nationale a besoin d’un nul pour se qualifier, mais son prochain adversaire, l’Afrique du Sud, a l’obligation de gagner. Ce qui augure d’un match difficile, d’autant plus que le fond de jeu des nationaux laisse à désirer. Les coéquipiers de Naybet ont peiné pour contenir des adversaires très rapides et au jeu très physique. Leur victoire étriquée sur une équipe considérée ou supposée modeste prouve que la machine marocaine ne tourne pas en pleine vitesse. Il ne faut pas oublier que Hicham Zerouali a marqué ses deux buts sur deux erreurs de marquage d’une défense très fébrile. Autrement, le jeu des Marocains ne s’est jamais hissé au niveau de la valeur individuelle de chacun des Lions. Le jeu construit et les combinaisons collectives étaient rares même si les occasions de but furent multiples.
Ce qui démontre qu’on manque terriblement de finisseurs et surtout d’un meneur de jeu qui puisse distiller les balles pour mener à bien les contre-attaques.
Quant à la défense, elle a été brouillonne et hésitante face à des adversaires vifs et rapides. Il faut convenir que l’ossature de l’équipe nationale commence à prendre de l’âge. Le capitaine Naybet avec tout son professionnalisme a du mal à se départir du poids de ses 32 ans qui sonnent la retraite. Il en est de même pour Bassir, Chippo, Camacho et d’autres qui n’arrivent plus à suivre le rythme des équipes plus jeunes. L’heure de la relève est arrivée surtout quand on sait que les joueurs professionnels n’arrivent plus à asseoir la suprématie que leur confère leur statut.
Ils fournissent un jeu égal à celui des joueurs locaux et sont, en plus, handicapés par un manque de cohésion manifeste. Il faudrait repenser le système de la sélection des joueurs face à la difficulté de rassembler les professionnels pour des longues concentrations. Face à ce dilemme, il s’avère, de plus en plus, que l’avenir de l’équipe nationale est tributaire de l’arrivée d’une nouvelle génération de joueurs locaux.

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