Chroniques

Hors-jeu : Le dopage fait rage

L’athlète belge d’origine marocaine, Mohamed Moughit, a été contrôlé positif à l’EPO et risque ainsi deux ans de suspension. Décidément, ce fléau de la performance sportive ne cesse pas de prendre de l’ampleur en infectant toutes les disciplines, y compris le football. Maradona et bien d’autres joueurs sont tombés dans le piège de la condition physique artificielle, qui devient par l’effet néfaste des produits dopants, un sevrage morbide.
Depuis l’affaire de Ben jhonson, qui a été pris en flagrant délit aux jeux olympiques de Séoul ( 1988), la guerre du dopage fait rage. Le comité olympique international (CIO) a du mal à trancher dans une guerre larvée que se livrent les scientifiques de deux bords. Ceux qui font des recherches pour détecter les produits anabolisants et ceux qui mettent tout leur savoir scientifique pour qu’ils ne soient pas décelés. Du coup, beaucoup de sportifs de par le monde sont tentés de raccourcir le dur chemin de la gloire en usant et abusant de ces médicaments dangereux. Normal que tous les pays soient devenus conscients de la gravité du dopage pour multiplier les contrôles systématiques et engager des campagnes de prévention et de sensibilisation. Il existe quand même une exception curieuse dans un pays considéré, à juste titre, comme une puissance dans l’athlétisme mondial : le Maroc. Le dopage, on ne le connaît pas chez nous. À preuve, personne n’en parle et personne ne s’y intéresse sauf quand il a été évoqué sommairement après la mort subite de feu Belkhouja. Autrement le comité olympique marocain (CIO), qui n’existe que par son inexistence, n’en a jamais pipé mot. Même quand des athlètes marocaines ont été contrôlées positives aux jeux panarabes, ni le CIO, ni même la fédération d’athlétisme, n’ont jugé utile de diligenter une enquête.
Par contre, une commission de la fédération internationale d’atlantisme (IAAF) a bel et bien effectué une visite au Maroc pour afficher plus de curiosité que les instances nationales sur ce qui se passe dans notre athlétisme. Il parait même qu’un rapport accablant sur le dopage de certains athlètes marocains ait été élaboré par la fédération internationale. On a parlé à un certain moment de l’implication de plusieurs athlètes marocains, dont certains sont de renommée internationale. Mais comme la fédération d’athlétisme roule par intérim dans l’indifférence totale, il semble que le dopage est le dernier de ses soucis.
Ce qui n’est pas surprenant, quand on sait que même le CIO préfère la stratégie du silence pour ne pas courir le risque d’un scandale.
Le pire ne fait que s’empirer.

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