Chroniques

Hors-jeu : Le football de l’argent

L’effondrement des bourses, la recrudescence de la faillite des multinationales et la falsification des bilans n‘ont pas fini de faire des victimes. L’économie du mensonge a touché de plein fouet les clubs de football les plus huppés et les plus riches en Italie, en France et partout en Europe. Il faut convenir qu’aussi bien les boursicoteurs des places financières mondiales que les gestionnaires du football jouent au même jeu de l’éblouissement de la façade ornée d’une maison en ruine. La société française Vivendi universal, qui parraine le PSG, risque fort de traîner le club parisien dans les méandres d’actions… fictives sans aucun rapport avec la réalité le terrain.
Le vent des difficultés financières de Vivendi qui ont emporté J.M.Messier n’est pas loin d’éclabousser cette équipe dont le destin est souvent lié à la faillite de ses sponsors . Mais à cette époque, le football mondial n’était pas aussi atteint par la folie des grandeurs qu’il connaît aujourd’hui jusqu’à dépenser des sommes astronomiques dans la gestion des clubs. Les conséquences de ces dépenses ostentatoires poussent de plus en plus des clubs à la faillite.
En Italie, les années folles des recrutements des stars semblent relever du passé puisque le temps de l’austérité est de mise. Le retrait de plus en plus multiplié des sponsors a mis en difficulté plusieurs clubs qui ont revu à la baisse leurs budgets. Il fallait qu’un jour les dirigeants des clubs se réveillent de leur turpitude pour découvrir les réalités des chiffres qui dévoilent des déficits longtemps cachés. Comme le club est une entreprise commerciale, il est impensable de débiter à jet continu le compte d’exploitation quand on sait que les produits n’arrivent pas à compenser les charges. Les prix mirobolants des transferts des joueurs qui ont atteint des chiffres astronomiques de dizaines de milliards pour un joueur ne répondent plus à aucun critère objectif. C’est même le summum de la subjectivité que de recruter un joueur pour 60 milliards de centimes et de lui verser un salaire mensuel de 200 à 300 millions de centimes. Impensable mais vrai, surtout lorsqu’on sait que ces joueurs extrêmement surévalués s’avèrent par la suite des joueurs tout à fait ordinaires.
Ni Figo, Ni Zidane, ni Batistuta, ni Vieri, pour ne citer que ceux qui ont participé au Mondial, n’ont démontré des talents extraordinaires. À peine ordinaires. Il ne faut pas s’étonner outre mesure si des clubs, comme l’Inter de Milan ou la Lazio, vivent une crise financière aiguë et ne trouvent pas de quoi payer les salaires de leurs joueurs vedettes. L’argent ne fait pas le football.

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