Chroniques

Hors-jeu : Le réalisme footbalistique

Jusqu’où cette coupe du monde asiatique va-t-elle continuer à nous réserver des surprises aussi énormes ? Après l’élimination des grandes équipes au premier tour, d’autres sélections assez huppées sont passées à la trappe aux huitièmes de finale. L’Italie, La Suède, le Danemark et la Belgique ont fait les frais de ce mondial dévastateur où seul prime le réalisme footbalistique.
Tous critères de supériorité, d’expérience ou de richesse d’effectif, sont devenus aléatoires quand l’efficacité d’une opportunité est mise sur la balance. Il ne suffit plus de bien jouer, mais il faut savoir concrétiser cette domination par des buts. Autrement dit tout but manqué par les attaquants d’une équipe, pourrait avoir des conséquences aussi néfastes qu’un but encaissé. Le Brésil qui n’est plus le foudre de guerre qui a marqué toutes les éditions de la coupe du monde en est un exemple édifiant. Le jeu collectif de l’équipe reste très en deçà de ce que fut la magie de la touche magique des Brésiliens.
En résumé rien ne distingue la Selecao des autres équipes comme le Sénégal, l‘Irlande, la Corée ou la Turquie sauf ses titres de champion de monde. Preuve que la samba ne fait plus emballer le public, le Brésil est arrivé aux quarts de finale grâce à des coups de pouce involontaires des arbitres. Contre la Turquie, les Brésiliens ont bénéficié d’un penalty tout à fait imaginaire qui leur a permis de gagner trois points. Au deuxième tour, ils ont encore peiné devant une accrocheuse équipe belge à laquelle l’arbitre a refusé un but tout à fait valide. Mais dans les deux cas, les Brésiliens n’ont pas raté l’occasion pour marquer des buts qui leur ont permis de devancer leurs adversaires.
Et de se qualifier. C’est justement la particularité de ce Mondial que de sacrifier le spectacle pour la qualification. Les Américains, les Sénégalais et les Turcs sont arrivés aux quarts de finale grâce à un jeu réaliste plus porté sur l’efficacité que sur la domination territoriale. Et s’il est une équipe qui mérite la palme du jeu collectif, de la détermination et de la concrétisation des opportunités, c’est bel et bien l’Angleterre.
La solidarité de ses joueurs est exemplaire à tel point que l’on a souvent vu Bekham et Owens dans leur surface de réparation soutenant leur défense. Avec cette équipe au jeu réaliste et dont les joueurs affichent une condition physique sans faille, il ne serait pas étonnant que les sujets de Sa Majesté soient présents en finale. Le réalisme paie toujours.

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