Chroniques

Hors-jeu : L’épée de Damoclès

Il se passe des choses qui relèvent de l’irréel absolu au sein de la fédération royale marocaine d’escrime (FRME). Dans ce sanctuaire, les tiraillements entre les membres de la fédération prennent l’allure d’une guerre larvée qui dépasse l’imagination. À tel point que les susceptibilités personnelles s’exportent et se transforment en attaques contre les intérêts de notre pays. Ce qu’a subi la vice-présidente de la FRME, en mars dernier à Dakar lors du congrès de la confédération africaine d’escrime, est absolument incroyable.
Nezha Mouhaddeb qui était candidate à la présidence de cette confédération a été combattue par la délégation marocaine et ce, en présence du président de la fédération internationale. Ces valeureux compatriotes se sont opposés à sa candidature et lui ont même interdit de se joindre à eux. Une attitude qui a provoqué l’étourdissement de l’assistance devant une femme en pleurs qui fut repêchée, en fin de compte, par la délégation tunisienne.
Les Marocains ont, quant à eux, tout fait pour que Nezha Mouhaddeb ne soit pas élue en favorisant ainsi la reconduction de l’Algérien Abderrahmane Lamari. Il faut être sourd et aveugle pour ignorer que l’Algérie nous combat sur tous les fronts depuis plus de 25 ans. Le quotidien sénégalais «Le Populaire » avait évoqué ce comportement étrange de nos dirigeants en titrant « le Hors-jeu de la délégation marocaine ».
L’auteur de l’article, très indigné, écrit que ce comportement n’honore pas l’Afrique et qu’il est absurde de transférer de tels conflits personnels en terre étrangère. Force est de constater qu’après deux mois de faux répit, la vice-présidente de la FRME se retrouve aujourd’hui dans le collimateur de son collègue président. Ce dernier tente d’annuler la compétition annuelle de la coupe Mohammed VI qu’elle organise en tant que présidente du club royal d’escrime. Il faut le faire quand on sait que cette compétition internationale est organisée sous l’égide de SA Majesté Mohammed VI et avec le parrainage de la fédération internationale d’escrime.
Mieux encore, cette manifestation fait partie d’un circuit de championnat du monde et est qualificative aux jeux olympiques. C’est dire combien certains dirigeants de la FRME sont aveuglés par une animosité incompréhensible envers la première femme qui fut présidente d’une fédération sportive.
Une grande dame qui est secrétaire générale de la confédération arabe et membre du conseil d’administration de la confédération africaine. Ce n’est pas de la jalousie, c’est l’épée de Damoclès.

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