Chroniques

Hors-jeu : Les frères ennemis

La guerre des messages est engagée entre les internautes arabes à propos des candidatures des quatre pays « frères » pour l’organisation de la Coupe du monde. Elle ne devrait pas s’arrêter avant la décision finale de la FIFA. Le Maroc, la Libye, la Tunisie et l’Egypte sont en pleine course pour abriter la plus grande manifestation footbalistique de l’univers. Pour une fois que l’histoire donne une occasion pour que le Mondial soit « arabisé », les frères-candidats concernés ne semblent pas réaliser l’importance de l’événement. Les médias des pays concernés, surtout en Egypte, en ont fait leur cheval de bataille, s’attaquant à coups d’arguments et de contre-arguments aux autres candidats. Le Maroc qui bénéficie d’un large soutien dans le monde arabe, en raison de sa réputation en matière de football et son expérience en matière de candidature et d’organisation, suscite de plus en plus l’hostilité. Même masquée sous le couvert d’analyses, la jalousie de nos frères se reflète aisément dans les différents supports de presse. Les Tunisiens et les Libyens sont préoccupés par la problématique de leur candidature commune. Dans un premier temps, et jusqu’à preuve du contraire, Joseph Blatter, a clairement signalé au nom de la FIFA, que la candidature conjointe n’était plus envisageable depuis l’expérience de la Corée et du Japon en 2002. Cependant, la Libye et la Tunisie comptent tout de même sur un changement d’avis de la FIFA et revendiquent toujours une organisation commune. De ce fait, les deux pays ont d’autres chats à fouetter pour le moment. Le président de la Fédération tunisienne de football a même déclaré qu’avec tout le respect dû au président de la FIFA, c’est au comité exécutif de cette dernière de se prononcer. Mais le pays des Pharaons, à travers ses médias et les déclarations de certains de ses officiels, manifeste de plus en plus son irritation à l’égard du progrès enregistré par le dossier marocain qui s’attire de plus en plus de soutien, notamment de la part des autres pays arabes et particulièrement le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Ce n’est pas une faveur, mais le dossier marocain est crédible cette fois. En plus, la personne de Saâd Kettani à la tête de l’association 2010 a renforcé cette crédibilité. En principe, les efforts de tous les pays arabes auraient dû être concentrés en faveur d’un seul candidat afin de garantir ses chances contre une candidature sud-africaine impressionnante. Au lieu de cela, chaque candidat arabe tire la ficelle vers sa direction. Le risque est gros que l’organisation du Mondial soit raflée par l’Afrique du Sud rien qu’à cause de cette insensibilité des uns et des autres. Il se peut que l’histoire ne regarde plus du côté du monde arabe pour accueillir un tel événement. Il faut reconnaître le fait qu’il a toujours été impossible pour les pays « frères » de se mettre tous d’accord à propos d’une question donnée, même dans les affaires décisives pour l’avenir de la nation. Alors pour une organisation de la Coupe du monde…

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