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Hors-jeu : Les juniors sur la touche

Le nouvel entraîneur de l’équipe nationale juniors, Mustapha Haddaoui a accordé à notre confrère «Al Mountakhab» une interview intéressante à maints égards.
Ce qui n’est pas étonnant de la part d’un professionnel de la trempe de Haddaoui qui s’est toujours distingué par son savoir-faire et ses réflexions pertinentes. En le nommant à la tête de l’équipe nationale juniors, la direction technique a d’ailleurs fait un choix judicieux. D’autant plus que cette nomination est basée sur les seuls critères de l’expérience et de la rectitude d’un homme qui a toujours donné l’exemple de l’assiduité et du sérieux. En plus de sa longue carrière professionnelle en tant que joueur, Haddaoui a suivi une formation d’entraîneur qui lui a permis de décrocher deux diplômes de premier et de deuxième degré. C’est donc en fin connaisseur qu’il a évoqué, dans l’interview précitée, le problème de la suppression du championnat des jeunes qui se déroulait en levée de rideau de GNFI. Avec sa franchise habituelle, il a contesté cette décision même s’il en comprend les raisons : « c’est une erreur impardonnable qui va influer négativement sur les joueurs car ce championnat était un tremplin pour les jeunes pour accéder à l’élite.» Rappelons que cette compétition qui se disputait en concomitance avec le GNFI a été annulée pour des raisons financières.
Un raisonnement qui ne tient pas debout quand on sait que ce championnat était le réservoir des équipes premières. Du coup les juniors ont été intégrés dans le championnat des ligues qui se déroule sur des terrains vétustes, sans public, ni médias. Pour des jeunes qui évoluaient dans des stades comme le complexe Mohammed V ou Moulay Abdallah, cela constitue le comble de la démotivation.
Ils se trouvent d’un jour à l’autre privés d’un terrain gazonné, d’un public nombreux et d’une couverture médiatique indispensable pour leur promotion. Cela leur permettait de s’adapter avec l’environnement de la haute compétition et de côtoyer les joueurs les plus connus. Au fait, les clubs qui se plaignaient des charges financières des équipes juniors sont les premiers perdants dans cette affaire. Et du coup, l’entraîneur de l’équipe nationale juniors, Mustapha Haddaoui, aura fort à faire pour constituer une sélection compétitive. Toute la chaîne de formation sera alors enrayée.

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