Chroniques

Hors-jeu : Les leçons du cyclisme

Le tour de France cycliste fascine depuis des lustres la majorité des Français qui sont des férus des deux roues. Mais cette fascination déborde des frontières de l’hexagone pour faire de ce Tour l’un des plus prisés du monde. C’est normal puisque le cyclisme est très enraciné en France et son histoire est très ancienne et jalonnée par l’exploit des meilleurs coureurs du monde.
Ce «Tour» fait depuis longtemps le tour du monde à travers une couverture médiatique impressionnante, notamment par les chaînes satellitaires. Jamais une retransmission télévisée en direct n’a réussi à prendre en haleine les téléspectateurs comme celle du tour de France. Quand on sait qu’une seule course peut durer plus de cinq heures, on imagine l’emprise qu’exerce le vélo sur les téléspectateurs.
Le cyclisme est le sport le plus long dans le temps et dans l’espace mais c’est la discipline où l’on ne s’ennuie pas, surtout dans les épreuves de montagne. Le cyclisme est plus qu’un sport, c’est une passion qui permet au coureur de se surpasser jusqu’à souffrir le martyre sans pour autant décrocher.
Mieux encore le cyclisme est une leçon de la vie quand on sait ce qu’il a fait de l’Américain Lance Amstrong que l’on disait condamné à mourir. Mais le cancer, cette maladie incurable, n’a pas eu raison de sa détermination à affronter les cols pour remporter trois fois d’affilée le tour de France. Le quatrième titre est en route puisque Lance Amstrong règne en maître absolu sur le tour 2002. Le cancer a été vaincu par la passion du cyclisme qui anime un Américain hors pair qui se confond avec sa machine pour devenir une machine infernale qui broie la route et les cols. On l’a vu à l’oeuvre lors des deux dernières étapes et aussi pendant la 14 e manche qui s’est terminée au sommet du mont Ventoux. L’Américain n’a pas remporté l’étape, mais il a encore fait sensation quand il a déclenché sa machine dans une course-poursuite infernale pour rattraper le Français Richard Virenque.
Ce dernier, qui est un rescapé d’une autre maladie qui est le dopage, a réussi sa revanche sur une suspension qui l’a privé l’année dernière de disputer le tour de France. Celui qui avait ému les Français par ses pleurs et par ses aveux de dopage a impressionné plus d’un quand il a remporté cette course après 200 Km d’échappée. C’est énorme, il n’y croyait pas lui-même, mais le cyclisme génère des énergies insoupçonnables qu’il arrive à guérir du cancer et de l’accoutumance aux produits anabolisants. C’est drôle, mais pourquoi on n’a pas de vélo chez nous ?

Articles similaires

Chroniques

Le Polisario, un poison africain

Que ce soit sur le plan diplomatique ou sportif, le Polisario pose...

AutreChroniques

Santé mentale et pouvoir d’achat

Il nous faut faire de la santé mentale des Marocains une priorité...

Chroniques

Chère prise de parole en public

Pour prétendre à te prendre en public, toi chère prise de parole...

Chroniques

Une véritable transformation et évidence du paysage socio-économique

Le rôle incontournable de la femme ingénieure au Maroc