Chroniques

Hors-jeu : Les pigeons du WAC

Beaucoup de confrères viennent de relever l’acte irresponsable des dirigeants du Wydad de Casablanca de limoger l’entraîneur, le troisième en une saison, après seulement trois semaines d’exercice. Ni observateurs, ni journalistes et encore moins les joueurs ne sont en mesure de comprendre ces agissements indignes d’un aussi grand club que le WAC. Après Rachid Taoussi, Oscar Fullone, c’est au tour de ce pauvre Zarko Olarevic d’être destitué de ses fonctions de coach des rouge et blanc. Il est vrai que M.Olarevic n’a intégré le WAC que pour une période d’essai qui devrait durer, en principe, jusqu’à la fin de la saison. Recruté sans contrat, ce monsieur se devait de prouver ses compétences aux dirigeants du WAC d’ici la fin du championnat. Si le test s’avérait positif le contrat serait signé pour la ou les saisons prochaines. Mais ce qui vient de se passer dévoile une certaine incompétence. Celle qui fait de certains dirigeants de bons pigeons à plumer par des entraîneurs malins comme Oscar. Le comité du club casablancais a fait savoir à l’entraîneur franco-yougoslave qu’il est devenu impossible de continuer après deux nuls et une victoire !!. Le wydad vient de perdre ses chances dans la course au titre de cette saison à cause d’Olarevic !! Qu’est-ce qu’il ne faudrait pas entendre encore ? D’autant plus que cette éminente décision est tombé à la veille du départ du WAC pour la Libye pour un match en Coupe d’Afrique contre le Hilal de Benghazi. Il va sans dire que les dirigeants du wydad se réservent tous les droits de jugement et de décision, étant mieux placés pour connaître l’intérêt du club et déterminer les objectifs à atteindre, y compris un record de recrutement et de limogeage d’entraîneurs.  C’est une institution «démocratiquement» élue, et par conséquent ses décisions sont légales.  Mais le président du WAC lui-même nous a déclaré, à l’issue du départ de Fullone, que ce même Zarko était d’un grand professionnalisme. Il n’y a pas un mois de cela. Le fait de découvrir aussitôt après que l’on s’est trompé de type est la preuve irréfutable d’un certain degré d’irresponsabilité. Car les mêmes dirigeants se livrent une bataille acharnée à coups de rumeurs et de contre rumeurs.
C’est cet immense public du wydad qui fait les frais de ces élucubrations interminables, sans parler de la débandade psychique provoquée au sein des joueurs qui ne savent plus sur quelles critères se baser pour mieux s’épanouir. Limoger un entraîneur après juste trois matchs à son actif ne peut nuire qu’à ceux qui ont pris cette décision. Seulement, dans le cas du WAC, le club en pâtira également.  Maintenant que ces mêmes dirigeants arborent un air de confiance à l’appel du Français Ladislas Lozano, quelle sera leur attitude si le wydad ne fait pas mieux ? Que faire le cas échéant ? Endosser la responsabilité et présenter une démission collective, selon leur logique de limogeage ? 

Related Articles

Chroniques

Retailleau, Wauquiez, le combat des coqs républicains !

Les Républicains pourraient profiter du plafond de verre qui pèse actuellement sur...

ChroniquesUne

Plan santé mentale au Maroc : Entre fantasme et réalité

La santé mentale ne peut plus être le parent pauvre de notre...

ChroniquesLifestyle

Le yoga et le contrôle des fluctuations du mental : Retrouver le calme au cœur de soi

Le yoga agit comme un ancrage, une médecine de l’instant présent. Il...