Chroniques

Hors-jeu : L’opium du monde

La coupe du monde 2002 qui se déroule en Corée et au Japon occupe tous les devants de l’actualité. C’est normal puisque ce forum mondial du football a été toujours très suivi depuis sa création en 1930. sauf que l’actuel Mondial a dérapé sur plusieurs plans à tel point qu’il a dépassé son caractère sportif pour piétiner sur d’autres domaines.
Certes le football a été de tout temps un sport très populaire, mais la dimension qu’il a prise depuis quelques années est devenue très dangereuse. La FIFA qui le gère est devenue tellement puissante qu’elle est assimilée à une organisation mondiale comme l’ONU ou l’OTAN. On n’exagère pas quand on sait qu’elle brasse des milliards de dollars et que son président a la stature d’un chef d’Etat.
À preuve, Joseph Blatter, a pu être réélu grâce à ses connaissances des dirigeants politiques du monde entier. Pourtant sa campagne électorale a été émaillée par des accusations de corruption et de malversations financières provenant de ceux qui siégent avec lui à la FIFA. Mais en vain. Le football a dépassé le giron sportif depuis qu’il est devenu l’objet de plusieurs enjeux qu’ils soient économiques, sociaux ou politiques. Sinon comment expliquer ce tollé général qui secoue ce Mondial, via quelques fautes d’arbitrage, qui somme toute se produisent dans toutes les coupes du monde. Certes, il y a eu des fautes flagrantes de la part des arbitres, mais fallait-il en faire un drame jusqu à le transformer en une affaire nationale. Les Espagnols et les Italiens ont certes été lésés, mais avant eux d’autres équipes ont connu le même sort sans en faire une crise internationale.
Les pays occidentaux qui s’érigent aujourd’hui en victimes oublient ou feignent d’oublier que le football tiers monadiste a été largement sabordé d’une manière préméditée. L’équipe d’Algérie n’a -t-elle pas été éliminée en 1982 grâce à la complicité des Allemands et des Autrichiens qui se sont mis d’accord sur un match nul. Le Maroc n’a-t-il pas été victime de l’arbitrage en 1998 quand le Brésil s’est laissé vaincre par la Norvège sur un penalty accordé généreusement par l’arbitre ? Maradona n’a-il pas marqué de la main un but décisif en finale de la coupe du monde contre l’Angleterre.
Et tout récemment dans ce Mondial asiatique, l’arbitre n’a–t-il pas donné un coup de pouce à l’Allemagne en lui accordant un penalty imaginaire. Curieusement dans ce cas et dans les autres précitées, personne n’a crié au scandale comme si le Maroc, l’Algérie et la Turquie ne valaient pas un iota. Comme en politique, il existe deux poids et deux mesures dans les règles du football.

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