L’international Abdesslam Ouaddou est devenu le énième joueur à avoir claqué la porte de l’équipe nationale. Ce faux départ s’est produit à la veille du match contre le Ghana après une virulente altercation qu’il a eue avec un coéquipier. Ce n’est rien, il ne faut pas dramatiser cet incident. On s’est vraiment trompé quand on avait écrit sur ces mêmes colonnes qu’il existe un malaise au sein des Lions de l’Atlas.
Mustapha Hajji a tort quand il nous avait dit qu’une ambiance délétère sévit au sein du groupe. Le porte-parole de la fédération, Mohamed Gartili, poussé par on ne sait quelle ambition sportive ou politique, a trempé dans la même démesure. Seuls ceux qui défendent le contraire n’ont pas tort car ce qui se passe dans notre football n’a rien d’un malaise. Cela relève de la mauvaise foi que de dire que les joueurs issus de l’immigration sont traités comme des étrangers. Abdesslam Ouaddou, qui en est un, a attrapé le syndrome de la persécution pour provoquer une bagarre et faire ses valises.
Quant à Gartili, tout le monde le connaît, c’est un fauteur de troubles, un homme très prestigieux qui aime s’afficher à la télévision et dans les colonnes de la presse écrite.
Cessons de dire des bêtises ! Gartili ne nous a pas invité à l’interviewer pour qu’il s’attaque à une fédération dont il est membre. Nous l’avons provoqué sans qu’il nous gratifie d’une enveloppe magique car ce n’est pas la recette de la maison d’ « Aujourd’hui». Le porte-parole de la fédération n’a jamais été ménagé par nous quand on estimait qu’il faisait dans la diversion… organisée. Il a ses défauts, il en a même beaucoup, mais il possède aussi une qualité que nous apprécions en lui depuis longtemps : sa franchise. On en a profité pour le faire parler, chose qui n’a pas plu à tout le monde, mais ceux qui ne l’aiment pas doivent reconnaître que l’affaire Ouaddou lui donne raison. Quant à Hajji, on sait depuis longtemps qu’il est un homme honnête, patriote et bien éduqué pour oser nous raconter des bobards. Ce n’est pas un tort de diagnostiquer un mal, surtout quand le médecin de famille s’appelle le Général Housni Benslimane. Un sportif qui connaît bien la discipline dans son métier pour ne pas l’appliquer, sans état d’âme, dans la fédération qu’il dirige. Rassurez-vous, ce n’est aucunement de la complaisance… Ce n’est pas notre métier.