Chroniques

Hors-jeu : Petite balle

À quelques jours du nouvel an, le Cha-mpionnat du handball n’a pas encore commencé. Son démarrage est prévu, dit-on, pour le mois de janvier, mais rien n’est sûr avec une fédération qui n’a pas cessé de cumuler les ratés. Du jamais vu dans les annales du handball et ce, même au temps où la FRMHB roulait avec un moteur provisoire. Ce qui n’est pas étonnant quand on sait que le comité actuel a omis de créer dans son statut une structure de bureau fédéral. Il a fallu trois ans aux membres fédéraux pour découvrir cette lacune et décider de tenir une assemblée générale extraordinaire pour rectifier le tir. Du jamais vu encore. Ceux qui détiennent les rênes de cette discipline, et qui ont tiré à boulets rouges sur l’ancien comité provisoire, ont dû découvrir à leurs dépens que la gestion d’une fédération n’est pas une sinécure. À preuve, la FRMHB et son président, Abdelmoumen Jouahari, ne sont même pas arrivés à faire démarrer le championnat dans son temps normal. Jaouhari a depuis son arrivée à la tête de la Fédération, de surcroît grâce à un soutien puissant et décisif, versé beaucoup plus dans la rhétorique que dans l’action. Ce n’est pas qu’il n’est pas imbu de bonnes intentions, mais il passe le plus clair de son temps à jouer le rôle de théoricien du sport national. Le comble c’est qu’il a fustigé les deux chaînes de télévision nationales de tous les maux alors qu’il a été souvent hébergé sur leurs plateaux. Il leur reproche tout simplement de ne diffuser en championnat de handball que les scènes d’altercation et de bousculades entre joueurs. Peut-être que le président voudrait qu’on parle dans les émissions sportives de certains membres de son comité qui touchent des salaires mensuels. Il vaut mieux se taire quand on cumule les déficits comme ce championnat arabe catastrophique organisé récemment à Casablanca. Le comble, c’est que la FRMHB a pris l’engagement d’organiser la Coupe d’Afrique dans quelques mois au Maroc alors que le championnat n’a pas encore commencé. Si l’on cherche le prestige, c’est dans les résultats qu’on le trouve et ce n’est pas la dernière place occupée par La Rabita de Casablanca chez lui au dernier championnat arabe qui va honorer le handball national. Mais il est vrai, le président Jaouahari cultive une autre notion du prestige quand il enfile un survêtement aux couleurs nationales pour s’assoeire sur le banc de touche de l’équipe nationale. Pauvre petite balle.

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