Chroniques

Hors-jeu : Raisonnement par l’absurde

Décidément, le comité du WAC ne cesse pas de surprendre par sa volte-face répétitive. Le président Doublali, mais aussi Taoujni et les autres membres du bureau, ont le goût du sensationnel qui repose sur un manque flagrant de stratégie planifiée. Le limogeage impromptu, incongru et impensable de l’entraîneur Fakhreddine à un match de la fin du championnat en est l’exemple édifiant. Celui qui avait redressé la barre du WAC et qui a été remercié d’une manière indigne pour avoir perdu un seul match n’en revient jusqu’à ce jour. Voilà un enfant du club qui a été jeté en pâture et sur lequel on a jeté un anathème incroyable parce qu’il n’est pas arrivé à battre le Hassania à Agadir. Le raisonnement du comité du WAC est tout simplement en total déphasage avec la réalité du terrain, la logique du football, voire avec l’intelligence humaine. Avec le recul, il s’avère de plus en plus vrai que le WAC est dirigé par des décisions prises sous l’effet de la colère, de l’humeur du jour d’une personne ou d’un collectif armé de la même impulsivité. À tel point que les intérêts du club sont souvent remis au second rang par l’assouvissement de quelques velléités ou animosités personnelles. Sinon, comment expliquer cet acharnement sur le joueur Allali qui a poussé le comité jusqu’à demander au Raja, qui sollicitait ses services, de ne pas l’aligner dans le derby casablancais ? Jamais un club marocain ou étranger n’a posé une si étrange condition pour le transfert d’un joueur. À moins que Doublali et compagnie ne visent autre chose par cette condition abusive que de prolonger les malheurs de ce joueur déjà défavorisé par la vie. Maintenant que les négociations avec le Raja ont buté sur une impasse infranchissable, que gagne le WAC dans cette affaire d’Allali. Ou plutôt combien cette intransigeance maladive de ses dirigeants lui fait perdre en argent en laissant ce joueur subir une autre année sabbatique? Le seul perdant reste le club du WAC, car Allali? a été maintenant parrainé par le Raja même s’il doit attendre la saison prochaine pour rejouer au football. L’instabilité décisionnelle du comité du WAC est devenus légendaire à tel point qu’il a une fixation sur ce qui a trait au changement.
À peine –a –t-on recruté l’entraîneur Rachid Taoussi que le comité entame des négociations avec l’inévitable Oscar Fullone. On se croirait dans un jeu d’enfants, mais il faudrait reconnaître au comité du WAC une cohérence dans leur raisonnement. Hier, ils ont limogé Fakhreddine parce que l’équipe a perdu un match, or Taoussi en a perdu deux pour ne pas mériter le même sort. C’est ce qu’on appelle, en mathématique, le raisonnement par l’absurde.

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