Chroniques

Innover, inventer… l’avenir en dépend

© D.R

Les instances gouvernementales et économiques se penchent sur la reprise, sur le moyen et le long termes.

Il y a cependant, aussi, une urgence : le court terme !

Et ce court terme est là, dès septembre, après plus de 3 mois de confinement, suivis de 2 mois d’été pas comme les autres.
En temps normal l’été est un mois de détente, or cette année les colonies de vacances ont été annulées et les plages sont devenues des lieux ‘’à risque’’- mais aussi une période de ‘’petits boulots qui permettent à nombre de jeunes des quartiers périphériques de gagner un peu d’argent et notamment à de jeunes étudiants de quoi financer leur rentrée scolaire.
De plus les festivals qui mobilisaient la jeunesse et qui permettaient à de nombreux jeunes musiciens de se produire ont tous été annulés.
En conséquence, cet été pas de locations de parasols sur les plages, pas de travail en extra dans les cafés et les restaurants, pas de gardiennage des parkings des festivals et des lieux de loisirs, pas de surveillants de baignade, etc.

Je focalise ma tribune sur la jeunesse mais les maux que je décrits sont tout aussi vrais -hélas- pour tous les travailleurs de l’informel, pour tous les journaliers…
C’est dire que la rentrée sera une rentrée à risques évidents : appauvrissement de nombre de familles, frustration de nombreux jeunes, exode rural prévisible, manque encore accentué de débouchés en termes d’emploi pour les jeunes arrivant sur le marché du travail, bref un véritable risque de crise sociale succédant à la crise sanitaire.
C’est bien pourquoi il est indispensable de réfléchir dans l’immédiat à la mise en place d’un «Plan Rentrée 2020».
Concernant la jeunesse, plusieurs idées et propositions peuvent y aider :

– L’exploration d’une nouvelle pépinière d’emplois par la création de «services aux personnes» : livraisons, aide aux personnes âgées, garde d’enfants, animation culturelle des quartiers dans les cours d’écoles, mises à disposition – et donc formation diplômante aux fonctions d’animateurs…Leur rémunération pouvant être prise en charge par les Communes riches ou par l’INDH.

– La mise en place de plate-formes d’intermédiation entre chercheurs d’emploi et entreprises

– La rénovation de fond en comble des Maisons de jeunes, revues dans leur mode de fonctionnement, dotées du Wifi et confiées en co-gestion aux associations de jeunes.

– Une expérience lancée dans d’autres pays mériterait également que l’on y réfléchisse : l’agriculture urbaine : création de jardins et de potagers sur terrasses et balcons, ou encore sur les terrains en friche dans les quartiers, où les habitants pourraient cultiver petits légumes, menthe, persil…
– Par ailleurs une façon de lutter contre la déperdition ou l’échec scolaire pourrait venir de la mise en place de «classes éphémères» dans les quartiers -destinées aux jeunes ayant quitté leur scolarité sans véritables acquis/connaissances – et où les cours seraient assurés par des enseignants à la retraite, volontaires. Une sorte de mise à niveau, de (ré) adaptation attractive et novatrice.
Ces idées ne sont, bien évidemment, pas exhaustives mais peuvent être utilisées comme une base dans la réalisation d’un programme d’actions concrètes dont le but serait le maintien du lien social et la création de nouvelles pépinières d’emploi.

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