Chroniques

Kachkoul ded lberd, écharpes contre le froid

© D.R

«Écharpes contre le froid», sera la première action de jeunes Casaouis, réunis au sein d’un groupe qu’ils ont appelé «La Team».

 

Je voudrais vous consacrer ma tribune de ce lundi à une initiative qui m’a vraiment séduit en ce sens qu’elle est à la fois innovante, venue de jeunes et qu’au-delà de son aspect simple, elle est en fait un véritable appel d’air.
Une écharpe est à la portée de bourse de beaucoup de personnes -le coût n’est pas excessif- mais en même temps ce geste est prétexte à plus. Auparavant permettez moi un aparté, Aujourd’hui le Maroc célèbre son anniversaire 21 ans !
Ils me font l’honneur d’accueillir ma chronique chaque lundi, moi qui ne suis pas journaliste, mais un modeste acteur -et auteur- du quotidien de nos compatriotes, en particulier nos jeunes…. J’ai publié ma 1ère chronique dans le Numéro Zéro !!!! Merci donc de me permettre de «raconter le terrain» et toucher ainsi un grand nombre de lecteurs…
Pour en revenir à l’initiative «Écharpes contre le froid», ce sera la première action de jeunes Casaouis, réunis au sein d’ un groupe qu’ils ont appelé «La Team», qui se définissent comme étant des fervents du sport, de la culture et de l’humanitaire.
Ils entraînent dans la même action des jeunes plus aguerris au travail associatif, plus expérimentés qu’eux et qui assureront donc un rôle de grands-frères dans cette initiative.
Mogajeunes, Hip-hop Family, KechJeunesse, JAMS, MogAthletesLeaders, Marocains Pluriels, MogExtreme…etc. Cette initiative renferme plusieurs signes et défis :
– Parier sur la confiance, il faut que seules les personnes nécessiteuses s’approprient ces écharpes, donc nécessité de faire de la pédagogie,
– Faire preuve d’innovation dans les actions de solidarité -et non pas de charité.
– Adapter ces actes aux mentalités et façon de communiquer de nos jeunes : rapidité, simplicité, impact immédiat, travail d’équipe et enthousiasme.
Ce n’est ni anecdotique, ni superficiel mais une façon novatrice et mobilisatrice adaptée aux envies d’agir de nos jeunes.
Nombreux sont les démunis, les Sans Domicile Fixe qui «sont dans la rue» et bien souvent y dorment, les Marocain(e)s font évidemment -lorsqu’ils le peuvent- preuve d’empathie et de solidarité à leur égard.
L’action «Kachkoul ded lberd» est, ici, emblématique de la prise de conscience et de l’engagement de notre jeunesse : elle consiste en la collecte d’écharpes -le plus grand nombre possible- pour ensuite en un jour fixé : le samedi 4 février, accrocher ces écharpes dans les branches d’arbres des rues et places où se trouvent majoritairement les SDF.
Ainsi que je le disais, cette action m’a plu car elle est limpide dans sa gestion, elle fait appel à l’esprit citoyen en même temps qu’à l’empathie, elle fait le pari de l’honnêteté et de la confiance et elle vient comme une «piqûre de rappel» nous faire prendre conscience que des compatriotes souffrent du froid.
Je l’expliquais à l’un de ces jeunes: un «Kachkoul» par temps froid est un vêtement précieux, facile à offrir et à la portée de la plupart d’entre nous…
Il n’y a pas de petits gestes, il n’y a que des actions que m’on mène ou pas.
Aidons ces jeunes à s’engager -et être des acteurs positifs de notre société, en leur offrant les écharpes de la solidarité au bénéfice des sans domicile fixe !.

par Ahmed ghayet

Acteur associatif et culturel

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