Je pense que vous avez remarqué que notre ministre en charge de notre culture souffrante, un homme fort sympathique par ailleurs, porte depuis quelques semaines une barbe assez fournie sel et poivre, plus sel que poivre d’ailleurs.
Je trouve que ça lui donne un air d’ex-gauchiste converti au libéralisme, mais je crois que c’est juste une impression. Je l’avais croisé à Casablanca un soir de ramadan sans pouvoir le saluer, et j’avais remarqué déjà qu’il avait oublié de se raser depuis plusieurs jours.
Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il l’avait fait exprès. Cela dit, je n’ai aucun droit de lui reprocher quoi que ce soit, du moins sur les plans capillaire et pileux, mais qu’il me permette quand même que je le taquine un peu.
Amine, est-ce que tu peux m’expliquer – j’espère que ça ne te dérange pas que je te tutoie en public – comment se fait-il que ton patron – je parle de celui du gouvernement, pas celui du parti – a entamé depuis longtemps une réduction lente et progressive de sa barbe, alors que toi, tu fais l’inverse ? (Entre nous, elle te va très bien et je suis juste jaloux).
A demain