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La jalousie maladive frappe aussi les États

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[box type= »custom » bg= »#efe3eb » radius= »5″]On le voit aujourd’hui et c’est indéniablement pathologique.[/box]

Face à cette aggravation de l’état de jalousie, l’autre refuse de voir les réalités en face. Il rejette toute raison et toute logique. Il veut être conforté dans son erreur. Ce qui vaut pour l’Algérie, vaut pour d’autres pays comme c’est le cas de la Tunisie.

La jalousie peut devenir une maladie qui s’apparente à une certaine forme de paranoïa. Souvent, un sentiment de manque de confiance en soi sous-tend la naissance de la jalousie qui va des relations de couple aux amis, aux faux-amis, aux voisins, aux confrères, touchant les relations bilatérales entre États causant dans ce cas de figure des dissensions, des rapports conflictuels, de la dissimulation, beaucoup de non-dit, une grande forme d’hypocrisie, un sentiment de peur doublé d’angoisse, de la méfiance, des interprétations erronées. Ce qui donne corps à des actes et des actions surdimensionnés, non-réfléchis, pris à la hâte, dans la précipitation, nourris de ressentiment de rancune et d’amertume.

Si nous transposons ce constat aux relations entre nations, on peut affirmer sans hésitation que souvent peut se développer une forme de jalousie collective qui vise un pays en particulier, comme c’est le cas du Maroc, depuis au moins deux décennies. C’est un pays qui a réussi des bonds importants dans divers domaines et ce, à tous les niveaux, avec un progrès certain, un développement assuré et durable et une vision moderne résolument tournée vers le futur relevant, dans le même élan, plusieurs défis.

Nous pouvons avec aisance analyser le rapport entre Rabat et Alger au prisme de cette jalousie de la part d’un voisin qui, en toute honnêteté, et sans chauvinisme de mauvais aloi, voue une haine viscérale au Maroc. Cela va au-delà de la jalousie. Puisque la pathologie teintée de folie et d’hostilité allant crescendo se traduit par des menaces, par des insultes, par des attaques en bonne et due forme, par des ruptures sans retour, par le refus du dialogue, par la fin de toute communication. Car, face à cette aggravation de l’état de jalousie, l’autre refuse de voir les réalités en face. Il rejette toute raison et toute logique. Il veut être conforté dans son erreur. Ce qui vaut pour l’Algérie, vaut pour d’autres pays comme c’est le cas de la Tunisie, qui, il y a quelques jours, a déclaré toute sa traîtrise à l’égard d’un Maroc qui l’a aidée, qui l’a soutenue, qui a déployé une somme considérable d’énergie et de moyens pour sauver ce pays, parce que le Maroc veille à la stabilité d’un Maghreb, déjà très fragilisé par une Libye en proie au chaos, une Mauritanie moribonde et manipulable, par une Algérie qui flirte avec l’implosion. La grossière erreur de jugement du président tunisien est caractéristique de cet état pathologique de jalousie collective.

D’ailleurs, nous le savons, ceux qui nous jalousent s’assemblent, font conglomérat et s’allient contre nous. Chacun conforte l’autre dans sa haine du tiers désigné comme ennemi. Ce qui est le cas du Maroc. Un Maroc, qui a tellement montré d’efficacité dans ses visions stratégiques et géopolitiques qu’il a suscité la jalousie de pays, qui affichent encore, de manière anachronique, une certaine forme de tutelle, qui face au refus de l’autre, trouve un terreau fertile dans la jalousie et la calomnie. «La jalousie n’est qu’un sot enfant de l’orgueil, ou c’est la maladie d’un fou», écrivait, il y a quelques siècles Beaumarchais. C’est le cas de la France, qui refuse catégoriquement la présence du Maroc en Afrique sous l’impulsion de la vision clairvoyante du Souverain. La France qui jalouse le Maroc pour ses relations solides avec Washington, avec Moscou, avec Pékin, avec Tokyo, avec New Delhi, avec les pays du Golfe et la quasi majorité des États africains, latino-américains et asiatiques. C’est ce qui explique les campagnes téléguidées par Paris visant à donner une image fausse du Maroc tentant de faire feu de tout bois.

«La jalousie est de toutes les maladies de l’esprit celle à qui le plus de choses servent d’aliment et le moins de choses de remède», comme le disait, à juste titre, Michel de Montaigne. Nous le voyons bien, la jalousie a de tout temps été la rançon de la réussite. Le Maroc, tout comme cela est vécu par certaines personnes qui travaillent, qui font de grands efforts, qui s’appliquent, qui n’hésitent pas à prendre tous les défis, et qui sont l’objet de véritables cabales de la part des jaloux et des envieux, qui font dans la médisance la plus basique, qui tentent de salir les réputations de ceux qui les dépassent de loin, qui inventent à l’occasion pour donner du crédit à leurs attaques et leur haine, qui devient maladive. Mais, comme nous le savons, on ne jalouse que ceux qui sont meilleurs que nous. C’est une évidence universelle qui ne souffre aucune ombre. C’est une gangrène qui sème de mauvais grains. C’est un sentiment paralysant parce que celui qui jalouse devient obsessionnel. Il n’a plus en tête que son ennemi désigné. Il y pense à longueur de temps.

Il échafaude des plans et des tactiques de bas étage pour déstabiliser l’autre. Mais sans succès. Le jaloux s’empoisonne de sa jalousie et devient de plus en plus faible. C’est le cas du Maroc, qui est la cible de cette jalousie collective, et qui nous montre également que cette jalousie peut devenir un défi en elle-même. Se sachant haï et envié, on redouble de force, on prend plus de risque, on tente plus de choses, on relève plus de défis et on écrase l’autre dans sa jalousie maladive. C’est ce qui explique les grands succès du Maroc sous le règne éclairé du Roi Mohammed VI avec une politique internationale rationnelle, pragmatique, efficace, bâtie sur le respect et la faculté de nos partenaires de traiter avec nous d’égal à égal, sans faux sentiment de fausse supériorité, sans tutelle, sans snobisme ni autre bombage du torse.

Le Maroc est l’unique pays de l’Afrique du Nord qui est stable et solidement assis sur des acquis forts et pérennes. Le Roi Mohammed VI est un Souverain estimé, respecté, écouté et aimé par ses partenaires, sans parler de la popularité du Monarque en Afrique où il est une véritable grande figure historique. Toute cette dimension fait du Roi et du Maroc les cibles d’attaques infâmes, mensongères et indignes. Dans ce sens, il faut se rappeler ici cette phrase de Miguel De Unamuno qui nous dit que «La jalousie est mille fois plus terrible que la faim, parce que c’est une faim spirituelle ».

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