Chroniques

La preuve !

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Mes combats sont connus : la jeunesse, la lutte contre le racisme et le vivre-ensemble, depuis mon adolescence ils n’ont pas changé et il est vrai que je les livre «à ma façon», c’est-à-dire sur le terrain aux côtés des intéressés.

 

Je le vérifie chaque jour même si je sais que parfois je prêche dans le désert et même si je sais parfaitement que cela ne me fait pas que des amis, mais je reste persuadé que notre principal défi, notre principal enjeu, est notre jeunesse.
Je sais bien que ne pas appartenir à un clan est un handicap dans notre pays, mais personnellement je préfère marcher aux côtés de notre jeunesse, sans plan de carrière, sans intérêts personnels, sans allégeances autres qu’a, mon Roi et ma Nation.
Je n’ai pas d’ambition autre que celle d’être utile, d’agir honnêtement et d’atteindre les objectifs qui m’animent et qui sont ceux qui imprègnent les jeunes acteurs associatifs, culturels, sportifs, sociaux avec qui j’agis et les personnalités qui me servent de repères.
Quoi qu’en disent les langues de fiel, ceux qui ne peuvent même pas concevoir que cet état d’esprit puisse exister et ceux dont le seul but est de nuire.
Dieu merci il y a dans notre pays des gens de bien, de foi et qui pensent avant tout à l’intérêt collectif !
Alors je sais que pour certains cercles, certains intellectuels je suis trop «terrain», trop focalisé sur certains thèmes, en un mot trop militant !
Mes combats sont connus : la jeunesse, la lutte contre le racisme et le vivre-ensemble, depuis mon adolescence ils n’ont pas changé et il est vrai que je les livre «à ma façon», c’est-à-dire sur le terrain aux côtés des intéressés.
Pas de façon solitaire, loin de là, nous sommes des centaines, nous sommes des milliers et je sais que les personnes justement convaincues, profondément patriotes et sincèrement engagées m’apportent toujours un soutien que j’apprécie à son immense valeur, lorsque je les rencontre ou de façon discrète.
Qu’ils trouvent ici l’expression de ma sincère reconnaissance.
Pourquoi me direz-vous ce préambule. Tout simplement parce que j’en ai vécu la parfaite démonstration il y a quelques jours.
En effet le 21 juin, un nombre immense de pays célébrait la Fête de la Musique, qui est depuis longtemps une journée internationale de la musique.
L’esprit de cette fête est bien connu et il peut être résumé par ces mots «Faites de la Musique».
Fidèle à cet esprit, j’ai eu l’idée et l’envie d’unir jeunes acteurs culturels et associatifs ainsi que jeunes artistes pour mettre en scène les terrasses des cafés de différentes villes, Et en fait on nous a dit : Ça ne marchera pas, vous n’y arriverez pas, face aux gros spectacles, face aux gros budgets…
Mais tous ces jeunes et moi-meme nous sommes entêtés, persuadés que nous sommes que si les grands festivals sont des moments de fête, collectifs, indispensables, il y a aussi une place pour la spontanéité, la proximité, la fête dans sa simple expression.
Nous avons mêlé la jeunesse, le talent, l’envie, la proximité, le bénévolat et nous obtenons ce résultat : la fête ! Populaire, simple, spontanée !
Nous pouvons être fiers de tous ces jeunes: les acteurs associatifs de terrain qui ont organisé ces terrasses en scènes, les artistes qui ont offert leur talent et bien sûr tous les cafés et restaurants qui ont cru en nous !
Fiers également de tous qui sont venus faire la fête, sans avoir à débourser un centime !
Pari réussi !
Là encore c’est avec modestie -mais néanmoins satisfaction- que je peux me réjouir, même si j’agrandirais le cercle des détracteurs d’avoir senti et prouvé qu’il y a encore une place pour les faiseurs de quotidien heureux… Et je sais que les observateurs attentifs et bienveillants, des évolutions et des courants qui traversent notre société, s’en réjouiront au centuple.

par Ahmed ghayet

Acteur associatif et culturel

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