Chroniques

L’autre jour : Le dénigrement, sport national

Dans tout pays, toute société, les blocages au changement, au progrès, au développement existent. Il est cependant assez spécifique à la nôtre d’avoir érigé en sport national, le dénigrement systématique. A l’heure où l’initiative individuelle doit primer et être encouragée, une partie non négligeable de la société passe le plus clair de son temps à critiquer, casser, dénigrer, émettre des avis péremptoires, négatifs, pessimistes et alarmistes. Certains adeptes de la contemplation ne peuvent visiblement admettre que d’aucuns agissent, innovent, bougent, créent…au risque de se tromper certes, mais en s’évertuant du moins à faire avancer les choses. Le dicton populaire s’avère on ne peut plus adéquat en la matière : «seuls ceux qui ne font rien, ne se trompent jamais». Le nivellement par le bas semble être devenu le leit-motiv de ceux qui ne peuvent supporter de voir des têtes émerger. Nul n’est épargné : acteurs de la société civile, sportifs, artistes, responsables associatifs, élus de proximité… tous ceux qui s’efforcent d’agir deviennent la cible de critiques virulentes, soupçons lancinants, rumeurs nauséabondes. Tout devient bon pour décrédibiliser la personne : car l’objet de ces attaques n’est pas le plus souvent l’action entreprise mais plutôt la personne elle-même. Après tout, puisque cela est connu de tous, peut-être la meilleure attitude est celle de ne pas en tenir compte ; mais force est aujourd’hui de reconnaître que l’un des facteurs de blocage, de verrouillage de notre société est justement ce trait de caractère : le dénigrement ! Et pourtant, combien vastes sont les chantiers entrepris, combien grands sont les défis à relever, combien est nombreuse la partie de la population qui attend (et espère) de voir sa situation s’améliorer ! Les persifleurs,les critiques systématiques, les pourfendeurs, les ennemis du progrès du Maroc et de son aura sont un certain nombre à l’extérieur des frontières du pays, de grâce ne faisons pas leur jeu en mêlant nos voix aux leurs. Il ne s’agit pas ici de censurer la critique : fondée, constructive si celle-ci est légitime et utile, elle ne l’est plus dès lors qu’elle relève du procès d’intention ou du désir gratuit de nuire. Le moment est plutôt à la mobilisation générale et à l’action positive et volontariste de chacun : nulle bonne volonté n’est superflue, nulle contribution n’est de trop ! Et puisque le but final de ceux qui critiquent plus vite que leur ombre est de provoquer le découragement et la démission de ceux qui agissent, ne leur faisons pas ce plaisir et redoublons nos efforts pour poursuivre les actions entreprises, car ne nous y trompons pas-ceux qui veulent aller de l’avant, sont plus nombreux que les tenants de l’inertie et d’ailleurs un nombre croissant de voix s’élèvent pour renvoyer dans leurs cordes ceux qui s’acharnent à vouloir détruire par leurs paroles, le travail d’autrui. Alors si modestement ceux qui des deux côtés de la Méditerranée, sont mus par le même amour du pays, le même souci de l’intérêt collectif, le même désir d’avancer…unissent leurs efforts, «un cordon sanitaire» se créera et permettra que la bonne volonté triomphe de la mauvaise foi.

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