On dit de nos jeunes qu’ils ne sont pas intéressés par les débats, qu’ils ne tiennent pas 5 minutes assis… Faux ! Lorsque le sujet les concerne et surtout lorsque l’on sait dialoguer avec eux alors ils se lâchent et livrent leurs états d’âme à cœur ouvert.
Pour une première ce fut une première : une salle archi-comble – les 100 chaises prévues étaient largement dépassées – des jeunes enthousiastes et émouvants et des intervenants qui ont su admirablement faire passer le message aux jeunes passionnés de sport.
Mélange des générations, des passions, des compétences… mais je pense que le trait le plus marquant que je garderai de cette rencontre est la soif d’écoute, d’attention dont a besoin notre jeunesse.
On dit de nos jeunes qu’ils ne sont pas intéressés par les débats, qu’ils ne tiennent pas 5 minutes assis… Faux ! Lorsque le sujet les concerne et surtout lorsque l’on sait dialoguer avec eux alors ils se lâchent et livrent leurs états d’âme à cœur ouvert.
C’était le cas ce jeudi soir, je retiendrais une phrase qui m’a beaucoup touché : un jeune en conclusion a révélé qu’il était venu, au départ, pour rencontrer le jeune phénomène aux 5 millions de followers, Mehdi Amri Champion du Monde de petits ponts (comme quoi les réseaux sociaux, la communication ont une importance capitale) et qu’en assistant à cette édition de L’DEBAT, il avait découvert des légendes tels Si Aziz Daouda, Lino Bacco ou encore Khalid Rahilou…et qu’il avait énormément appris.
Quel plus réconfortant signe de réussite peut-on recevoir lorsque l’on a fourni énormément d’efforts pour l’organisation d’une activité.
Bien sûr nombre d’interventions ont montré à quel point nous étions loin de répondre aux attentes et aux besoins de notre jeunesse en général et de nos jeunes sportifs en particulier. Les jeunes adeptes de streetworkout, de danse, de Parkour, de skate ont su faire passer le message de leur frustration, d’autres jeunes, notamment un jeune boxeur et un jeune footballeur, ont su émouvoir l’assistance et faire réagir les intervenants lorsqu’ils ont expliqué les obstacles qui se dressent sur le chemin de leurs passions.
L’éducation physique scolaire, le (non) rôle des élus, l’absence de certaines fédérations… ont été au banc des accusés.
Et c’est à partir de tous ces ingrédients que le dialogue – souvent émouvant – entre les intervenants et les jeunes s’est noué. Tant Si Aziz Daouda que Lino Bacco et Khalid Rahilou (expliquant son parcours jusqu’au titre de champion du monde) ont su trouver les réponses, les explications capables de toucher ces jeunes.
L’DEBAT a réussi ce mélange entre discussion, réseaux sociaux et moment inévitable et vraiment sympathique et euphorisant des selfies, c’est à mon sens ce canevas que doivent épouser les débats concernant la jeunesse afin de réussir à les mobiliser positivement.
Une preuve vient me conforter dans cette constatation: dorénavant un débat ne se limite pas à une rencontre de 2 heures, il se poursuit à l’infini dès le lendemain via les selfies, les vidéos, les photos, les extraits de discussions qui se multiplient durant plusieurs jours. Dès le jour d’après les posts de Mehdi Amri sur Instagram, Facebook et Tik-Tok totalisaient des milliers de vues.
D’où ma conclusion que L’DEBAT ne s’était pas contenté de toucher cent jeunes mais qu’il en avait en fait atteint des milliers.
Il nous faut, nous autres activistes du mouvement associatif, acteurs culturels, acteurs sociaux, intégrer cette donne : notre responsabilité en est certes décuplée mais dans le même temps notre impact est d’autant plus fort.
Méditons tout cela : le thème choisi par Marocains Pluriels et Droit de Cité qui était «Jeunesse, Sport et Insertion» est devenu soudainement beaucoup plus large et les remerciements et témoignages des jeunes sur les réseaux sociaux nous prouvent à quel point Digital et Terrain sont complémentaires!.
