Nous avons tous grandi dans cette ambiance du conte et des histoires d’antan. Ils nous étaient transmis avec tant de talent qu’on en voulait toujours davantage. Même que nous réclamions la même histoire à répétition sans jamais s’en lasser..
Au lieu de compter nos jours, contons nos parcours !
Au lieu de compter nos avis, racontons nos vies !
Au lieu de compter nos déboires, racontons nos histoires !
Car les contes ne sont pas que fiction, ils peuvent être réalité, et car les histoires ne sont pas que soucis, ils peuvent être joliment dits sans-soucis…
Je peux dire que j’aime les contes depuis toujours. Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours adoré écouter les histoires que l’on nous racontait. Les yeux grands ouverts, les oreilles bien tendues, l’esprit très concentré et l’attitude on ne pouvait plus attentionnée. Je vivais ce moment comme un pur bonheur et un savoureux partage. Comme une évasion joyeuse !
J’aimais les contes et les histoires. Voilà tout!
Les contes dans les livres et les histoires de la bouche de ma grand-mère, ma mère et d’autres personnes âgées de mon entourage. Je m’imaginais en écoutant et en lisant ces histoires faire partie de chaque instant, de chaque péripétie et de chaque aventure. Comme si j’étais là !
Il faut dire que chez nous au Maroc, le conte est une véritable tradition et que nous avons de vraies conteuses et de vrais conteurs toujours prêts à créer pour nous cette magie du partage par l’histoire.
Nous avons tous grandi dans cette ambiance du conte et des histoires d’antan. Ils nous étaient transmis avec tant de talent qu’on en voulait toujours davantage. Même que nous réclamions la même histoire à répétition sans jamais s’en lasser.
Chez moi, nous avions un précieux livre de contes. Ce livre qui a appartenu à chacun d’entre nous frères et sœurs jusqu’à ce que ce soit mon tour de l’avoir en possession. C’était un héritage familial de grande valeur dont j’étais extrêmement fière et d’ailleurs, tenez-vous bien, je l’ai toujours. Il n’est plus aussi frais qu’il l’était mais toujours aussi vaillant, intrépide, bon, généreux et surtout aussi envoûtant !
C’est peut-être tout ceci qui m’a donné envie de raconter des histoires à mon tour plus tard.
J’en ai d’abord raconté quelques-uns de contes et quelques-unes d’histoires aux enfants autour de moi puis décidé de me faire conteuse à plus d’enfants plus tard… Tout a commencé en 2020 par un simple élan spontané. Je me suis retrouvée, sans vraiment savoir comment, à raconter et à lire des histoires… Je me suis faite conteuse… Et j’adore!
Pendant mon parcours professionnel d’enseignante, j’ai eu à travailler avec les enfants plusieurs années durant et j’ai ainsi pris conscience de l’importance du conte, de son apport et ses bienfaits. Il est même essentiel pour la croissance, le développement social et affectif de l’enfant et de l’adulte également.
Plusieurs contes des plus connus sont d’ailleurs enseignés à l’école, de la maternelle au primaire et aussi au début du collège, par l’intermédiaire de supports divers et adaptés.
Car le conte est un réel outil d’apprentissage…
Car le conte est un réel outil pédagogique…
Car le conte est un outil de transmission…
Car le conte est un outil d’enseignement…
Revenons à mon histoire de conteuse et permettez-moi de vous la conter.
Il était une fois… Il y a environ 4 ans et demi, pour apporter un peu de réconfort et de soutien aux familles confinées avec leurs enfants durant la pandémie «covidienne», j’ai décidé de raconter et de lire des histoires en live sur ma page Facebook chaque jour.
Un rendez-vous positif et bienveillant qui m’a fait autant de bien à moi qu’à toutes celles et ceux qui l’ont suivi, petits et grands, et il y en avait beaucoup… Ce rendez-vous d’histoires, et de belles histoires je tiens à préciser, nous a même rapprochées ces personnes et moi.
Petite histoire à ce sujet, une maman qui suivait le rendez-vous avec son petit garçon m’a écrit pour me dire que son fils voulait devenir conteur plus tard comme moi. Ce témoignage était pour moi une révélation encore plus forte de ce que je savais déjà et qui était le pouvoir du conte. Un pouvoir positif et constructif.
Trois mois et demi durant sans jamais en rater une de -Confistoire- j’étais là, chaque jour, dernière mon écran à créer un petit moment de bonheur et de lecture pour celles et ceux qui voulaient bien m’écouter.
J’avais oublié de vous dire que mon atelier ou séance ou instant de bonheur, appelez-le comme bon vous semblera, portait un nom. Un nom que je lui ai donné. Il s’appelle «La Confistoire». Un mot-valise inventé par mes soins… Je vous laisse le soin de le décortiquer à votre aise pour en découvrir les coins et recoins.
Après chaque séance en live, je publiais le live et l’histoire pour celles et ceux qui les avaient manqués ou souhaitaient les revoir. Ils sont toujours disponibles sur ma page Facebook.
Puis, comme nous tous, mon atelier de lecture de contes et moi, avons été «déconfinés»…
Nous étions tous deux enfin libres et avons décidé de continuer à nous amuser… Et à lire des histoires…
Information très importante, chères lectrices et cher lecteurs, mes live de contes et d’histoires n’étaient pas suivis uniquement par les plus petits mais aussi par beaucoup d’adultes qui étaient eux aussi fidèles à ce petit rendez-vous. Des grands qui aiment les histoires, les contes, la magie, le bonheur… tout simplement… Qui n’aime pas ces choses-là?!
Car le conte est un outil thérapeutique…
Car le monde merveilleux et imaginaire du conte sert aux petits et aux grands…
Car le conte nous permet d’identifier, de comprendre et de mieux gérer nos émotions…
Car le conte développe notre imagination…
Car le conte est un moyen de mieux communiquer et de mieux vivre…
Car, car et car…
Alors continuons cette sempiternelle formule «Il était une fois» qui n’est d’ailleurs pas fortuite, puisque comme disait Tolkien : «C’est la porte d’entrée vers un ailleurs, qui va nous permettre de contempler les profondeurs de l’espace et du temps».
Alors, contons, racontons et écoutons…