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Le Maroc a besoin de tous ses enfants et nous avons tous besoin du Maroc

© D.R

L’idée de création de Salam Lekoulam a germé, au Maroc, dans l’esprit d’un petit groupe d’acteurs associatifs musulmans et Juifs, artisans du dialogue entre les cultures et les religions.
Pendant plusieurs mois ils ont travaillé sur un projet crédible et fédérateur, d’abord entre eux, puis boostés par la création de Bayt Dakira inaugurée par SM le Roi, par les actions inlassables de André Azoulay et évidemment par les retrouvailles avec nos compatriotes d’origine marocaine, lors des accords d’Abraham.
Le projet a mûri à la lumière de tous ces événements pour enfin donner naissance il y a quelques jours à l’association Salam Lekoulam.
Les objectifs ne sont évidemment pas de se substituer aux États mais bel et bien de se concentrer sur l’Humain, il y a énormément à faire sur la population marocaine du Maroc -notamment la jeunesse- pour qu’elle se réapproprie son Histoire et pour redonner du sens et du contenu à notre identité, à la marocanité : «Tamaghrabite».
Les retrouvailles nous ont aussi permis de voir qu’il y avait également un travail à faire sur les nouvelles générations de jeunes Israéliens, d’origine marocaine, ceux qui sont nés là-bas, et transformer cette sorte de nostalgie, «grenier de l’imaginaire», en projet d’avenir.
Le premier réflexe de ces compatriotes lorsqu’ils viennent au Maroc est d’aller sur les traces de leurs parents, de leurs ancêtres : là où ils vivaient, là où ils sont enterrés… ce travail de mémoire est indispensable, il faut maintenant abreuver leur soif de marocanité, ce pour quoi notre meilleur outil est évidemment la culture.

C’est elle qui nous projettera dans l’avenir, un avenir partagé.
Enfin il y a toute une autre population, qui se trouve «en attente», parce que désinformée, négligée ou malmenée : ce sont les jeunes d’origine marocaine des banlieues de France, des cités d’Europe dont la mémoire est tronquée, parfois travaillée par des courants antisémites, voire des courants anti-Maroc.
En résumé tous, Marocain(e)s du Maroc, d’Israël, de France et du Monde nous avons tout une œuvre de retrouvailles à effectuer, par la mémoire, par l’histoire, par la culture, par le Tamaghrabite …non pas pour se retrouver dans une sorte d’utopie, mais pour vivre mieux là où nous sommes, pour s’y épanouir et pour se retrouver sur une identité commune, bienfaitrice pour notre creuset collectif le Maroc, et pour chacun(e) de nous.

J’ai le privilège de faire partie des initiateurs de cette entreprise, je veux donc ici vous permettre de connaître le côté «coulisses» de la création de Salam Lekoulam, en vous parlant de celles et ceux qui en sont à l’origine : de vrais engagés, des acteurs du dialogue, déjà tous aguerris au travail de fond, à l’engagement, au don de soi, au vécu associatif.
Je veux les citer car hormis certains dont vous connaissez le profil, qui sont des visages familiers, la majorité est composée de personnes investies, mais jusqu’alors peu mis en lumière, et croyez-moi pourtant ils le méritent.
La suite des choses vous le montrera.

Voici donc cette belle équipe :

• Président d’honneur : André Azoulay, conseiller de SM le Roi
• Président : Jérémie Dahan, directeur associé Newbiz Maroc, acteur du dialogue interreligieux
• Vice-présidente : Aalya Ghouli, directrice générale Digifi et Digiserv
• Secrétaire général : Ahmed Ghayat, auteur/acteur associatif et culturel
• Secrétaire générale adjointe : Yannick Soussana Assor, Assor DG Entreprise/actrice associative
• Trésorier : Said Ryare, chef d’entreprise/acteur associatif
• Trésorier adjoint : Saâd Charkioui, entrepreneur, spécialiste en ingénierie des BTP
• Conseillère en charge des questions liées à la mémoire : Katia Brami-Azoulay, écrivaine.
• Conseiller artistique : Maxime Karoutchi, artiste
• Conseiller sport pour la paix : Zakaria Affi, DG société
• Conseiller juridique : Julien Nouchi, fiscaliste
• Conseillers jeunesse : Otmane Mazzine, bibliothécaire/acteur associatif
Youssef Kandali, manager hôtel/acteur dans la lutte contre le sida
• Conseiller solidarité : Daniel Assor, chef d’entreprise
• Ambassadeurs : Ilana Nelson/Israël, activiste pour la paix et la coexistence à Jérusalem.
Yassine Bakkari/France, directeur général Grand Public L’Oréal
Latifa Bakkari/France, actrice humanitaire
Ces Marocains musulmans et juifs ont ainsi choisi d’unir leurs forces, leurs compétences, leurs talents… leur diversité, pour les mettre au service du Maroc et de tous les Marocain(e)s musulmans et juifs du Maroc, d’Israël, de France et du Monde, soucieux de tisser un lien identitaire, un lien fraternel et solidaire, semblable à un fil arachnéen, pour construire ensemble l’avenir.
La dénomination de l’association Salam Lekoulam, dont le nom est composé de 2 mots issus des deux religions qui symbolise l’identité marocaine, est le reflet fidèle du préambule de notre Constitution et se définit en quelques mots-clés :
– Tamaghrabite : redonner du sens, du contenu, du concret au mot Tamaghrabite (appartenance à un Maroc pluriel, divers, tolérant… comme gravé dans le préambule de notre Constitution.)
– Mémoire d’avenir : se souvenir sans nostalgie pour se projeter dans l’avenir.
– Identité : être Marocain ‘‘ce n’est pas rien».
– Liens : les retisser, notamment auprès des nouvelles générations, en aidant notre jeunesse à se réapproprier son identité plurielle (travail de sensibilisation et de (re)construction à faire en direction des jeunes marocains du Maroc, des jeunes d’origine marocaine d’Israël et des jeunes d’origine marocaine de France et d’Europe.
– Générations : Assurer notre rôle de génération charnière : entre ceux qui ont vécu concrètement le vivre-ensemble et ceux qui veulent le réinventer.
-Culture : notre «arme» d’instruction massive.
Ils sont à l’aube d’une belle aventure, ardue, indispensable, généreuse, mobilisatrice et ambitieuse… alors rendez-vous dans 10 ans, lorsque les jeunes de 20 ans aujourd’hui seront devenus des adultes -confiants en leur identité, capables de la transmettre eux aussi aux générations qui les suivront- et que Salam Lekoulam y aura apporté sa modeste pierre…

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