Malgré toutes les tensions, les ruptures et les provocations assumées par le régime algérien ces dernières années à l’égard du Maroc, le Royaume est resté droit dans ses convictions que la réconciliation, la normalisation avec son voisin étaient l’objectif cardinal de sa diplomatie.
Le Roi Mohammed VI ne rate aucun important discours pour rappeler cette disponibilité marocaine à enterrer les divergences du passé et ouvrir une nouvelle page de bon voisinage.
C’est la politique de la main tendue de la réconciliation. C’est l’expression permanente de l’estime et de l’affection que le peuple marocain a pour son voisin algérien. Les mots utilisés par le Souverain reflètent toujours cette force de convictions que les deux pays ne peuvent échapper à leur destin commun sur la géographie et leur histoire leur imposent, que le deux peuples ne peuvent se priver de leurs interactions naturelles, si vitales pour leurs évolutions communes.
C’est un de ces messages qui a été formulé lors du dernier discours du Trône pour tenter de donner à la relation entre les deux pays une dimension nouvelle qui la libère de ses obsessions guerrières. La relation est qualifiée par SM Mohammed VI de «stable». Malgré toutes les tensions qui caractérisent les relations entre les deux pays, SM Mohammed VI continue de tendre la main de la réconciliation au leadership et au peuple algérien. Il le redit avec solennité, aucun mal ne toucherait le peuple algérien en provenance du Maroc.
Cette affirmation vise aussi à vider de toute sa substance la propagande malfaisante qui consiste à faire croire que le rapprochement entre Israël et le Maroc est fatalement une menace pour la sécurité nationale algérienne. Les milieux algériens hostiles au Maroc utilisent beaucoup cet argument pour mobiliser l’animosité et nourrir les ruptures.
SM Mohammed VI avait aussi saisi l’occasion de ce discours pour envoyer un message d’affection et d’amitié pour le peuple algérien qu’il sait réceptif à ce genre d’attitudes marocaines qui redonnent aux relations de voisinage l’importance stratégique qu’elles méritent.
En adoptant de telles positions, Le Roi Mohammed VI montre avec du concret et du sérieux qu’il est un homme qui veut la paix et la prospérité pour l’ensemble de la région du Maghreb et qui passe fatalement par une réconciliation historique entre les deux pays frères malgré tout, le Maroc et l’Algérie.
Face à cette attitude marocaine de paix et de réconciliation, le régime algérien répond par le silence, quand il ne permet pas à ses relais dans les réseaux sociaux de jeter l’huile sur le feu et de faire en sorte de reporter toute possibilité de retour à la normale entre les deux pays voisins. C’est une attitude de fermeture volontaire, de repli sur soi calculé. Le régime algérien ne dispose d’aucune argumentation logique pour repousser les multiples offres marocaines. La carte de la menace sur sa sécurité pour cause d’alliance entre le Maroc, Israël et les États-Unis a été démagnétisée et a perdu toute crédibilité aussi bien à l’international qu’en Algérie.
Le Maroc a déjà gagné la bataille politique de la récupération de ses provinces sahariennes comme le montrent les reconnaissances en cascade qui consacrent sa souveraineté sur ses territoires. Il est en train de gagner celle de la puissance régionale qui œuvre sans cesse pour la paix et la stabilité régionale. Ce rôle majeur a été récemment salué avec force par l’Administration américaine.
Aujourd’hui la communauté internationale, Union européenne en tête, se trouve face à une équation régionale d’une grande clarté , où un pays, le Royaume du Maroc, tente de faire avancer un agenda de paix et de prospérité et un régime militaire algérien, névrotique dans ses perceptions et ses attitudes qui tente de plonger la région dans le chaos et la guerre. Cette division de partage des rôles saute aux yeux de tous.
L’attitude marocaine basée sur la main tendue participe à isoler d’avantage les milieux va-en-guerre en Algérie et qui ont un intérêt particulier à maintenir dominante l’atmosphère de tension et de défiance. Elle est aussi une interpellation directe à ces pays européens, heureusement de moins en moins nombreux, qui se tâtent encore la tête pour savoir qui ils vont soutenir dans cette bataille symbolique qui se joue entre le droit et la légalité historique et les impostures aux relents colonieux.