Les jeunes, les influenceurs, les acteurs des réseaux sociaux rendent coup pour coup, même si les sommes mobilisées par les voisins pour tenter de nous mettre à terre sont considérables.
Notre pays est à un moment décisif de son positionnement sur le plan international.
Nous le voyons bien et cela est particulièrement vrai depuis la pandémie : un monde est en train de disparaître et un nouveau monde émerge, qui se fraye un chemin. Sur le plan national le Maroc a bougé, nos défaillances : santé, éducation, protection sociale… sont en train d’être colmatées et nos atouts sont réels : jeunesse, résilience, solidarité… Dans le même temps sur le plan international notre pays est la cible d’attaques croisées de la part notamment de l’Algérie, mais aussi de quelques autres puissances, aveuglées par la manne financière des généraux, pour autant cela ne nous a pas désarçonnés. Aujourd’hui nous savons faire face, «les choses ont changé» et le Maroc a franchi un cap psychologique important et montré qu’il devait être traité d’égal à égal.
Atout considérable, le peuple marocain est uni derrière son Roi dans cette phase de combat et «fait bloc», le Sahara est au cœur de chaque citoyen(ne) et ceux qui pariaient sur une forme de lassitude en sont pour leurs frais, il est clair qu’aujourd’hui les relations internationales ne sont plus les mêmes !
Sur les réseaux sociaux et notamment Twitter où nous sommes l’objet d’attaques indécentes, où les fake news côtoient les insultes, où les caricatures se succèdent, où nous sommes notamment traités d’animaux divers et variés, où tous nos symboles sont violemment mis à mal, nous ne cédons pas un pouce de terrain.
Les jeunes, les influenceurs, les acteurs des réseaux sociaux rendent coup pour coup, même si les sommes mobilisées par les voisins pour tenter de nous mettre à terre sont considérables. Nos ennemis ont négligé une chose : si eux sont obligés de payer des mercenaires, nous nous montons au créneau volontairement, avec engagement et foi, sans être «rémunérés», là est la différence, d’un côté la barbouzerie, de l’autre le patriotisme.. Sur le plan national il nous reste à consolider pas mal de choses pour être à la hauteur de ce que nous représentons au niveau international.
Pour cela, il nous faut dialoguer encore plus, il faut nous investir, il nous faut nous engager, il nous faut oser !
Il nous faut être offensifs en direction de nos concitoyens – tout particulièrement la jeunesse, la classe moyenne – moteurs de notre société – pour aller plus vite et plus loin dans la voie du mieux-être, du mieux-vivre, pour l’ensemble de notre population, où la classe défavorisée sera au centre des préoccupations (sociales, économiques, humaines ) et dont la classe moyenne valorisée sera le fer de lance.
C’est à cela que nous nous sommes attelés : un projet de société humaniste, moderniste et pluraliste, où chacun(e) a sa place. C’est à ce prix que le Maroc du dedans sera à la hauteur du Maroc de l’extérieur.
C’est un formidable enjeu.
Ce Maroc chrysalide est à la fois le Maroc «de toujours» et «celui d’après», les prémices sont là, transformons-les en promesses d’avenir !
Pour ces deux combats -interne et externe- le terrain est bien sûr le champ de bataille qu’il nous faut occuper, pour autant aujourd’hui nous ne pouvons nous permettre de négliger le Web, devenu le passage obligé de la mobilisation, de l’expression… la condition sine qua non pour réussir ! Je voudrais conclure cette chronique par quelque chose qui me tient particulièrement à cœur : n’oublions pas que la culture est notre meilleure «arme» – le sport également bien sûr – montrons nos talents, mettons en exergue notre savoir-faire, ne soyons pas pudiques quant à nos réussites. Nos artistes, nos acteurs culturels, nos sportifs sont – dans la guerre de la communication qui se joue – nos meilleurs ambassadeurs.
par Ahmed ghayet
Acteur associatif et culturel
