Je suis à Marrakech, bien sûr, pour le Festival international du film de Marrakech, FIFM pour les intimes. Rassurez-vous, ou décevez-vous, mais je ne vais vous relater ni les mondanités diurnes ni les extravagances nocturnes, d’abord, parce que je ne suis pas payé pour ça, et ensuite parce que, ici, il n’y a pas que ça. La preuve, samedi soir, j’ai assisté à la démonstration à la fois belle et révélatrice que la culture en général et le cinéma en particulier peuvent être un excellent ciment social. Imaginez un instant que toutes les couches de notre société, sans aucune exception, réunies dans une même salle archicomble, regardant toutes dans le même sens, les yeux brillants de bonheur et de rêve, applaudissant à l’unisson un grand film hindou, long et un tantinet coquin avec le trop beau Sharukhan. Durant près de 3 heures, ministres, PDG, cadres, artistes, ouvriers, hôtesses, et même simples gamins des rues, tous sont restés admiratifs et unis jusqu’à la fin. Et alors? Alors, il faut renvoyer les censeurs.
A demain