Le Parlement marocain vient d’introduire le langage des signes dans son enceinte. D’abord, je m’interroge pourquoi on a attendu tout ce temps pour s’intéresser enfin aux sourds-muets ?
Peut-être qu’on vient juste de se rendre compte que ce n’est pas parce ce qu’ils n’entendent pas ou qu’ils ne parlent pas qu’ils ne pensent pas et, donc, qu’ils ne votent pas.
Alors que, jusque-là, nos concitoyens malentendants ou mal-parlants étaient plutôt tranquilles, voilà qu’ils vont devenir, eux aussi, les pauvres, aussi malchanceux que nous, et suivre de gré ou de force ces luttes byzantines dont la plupart ne pigent pas grand-chose.
Un malheureux hasard a voulu que pour cette première apparition, une bataille stupide avec des propos encore plus stupides a surgi entre un député gênant et un ministre sans-gêne. Et au vu de ce que j’ai entendu lors de cette séance, je n’aimerais pas être à la place du pauvre interprète. Franchement, si, à Dieu ne plaise, j’étais sourd-muet, je souhaiterais être aveugle aussi pour ne pas voir de telles inepties.
A demain