Quoi qu’on puisse en dire, la vie politique dans notre pays n’est pas exempte d’une certaine originalité. J’avais envie d’écrire «une certaine authenticité», mais j’avais eu peur d’ajouter encore un amalgame à la grande confusion qui existe déjà. Vendredi dernier, jour sacro-saint s’il en est, notre Parlement a vécu une journée historique.
L‘ambiance électrique, voire incendiaire, qui y règne d’habitude, a cédé la place à un calme plat presque inquiétant. Mais, ne nous inquiétons pas, nous supplie notre chef de gouvernement qui, en bon pompier et surtout en bon père de famille, nous explique qu’il n’y a pas le feu, car réduire le budget d’investissement n’aura aucun impact sur les projets en chantier, que toutes les réformes prévues auront bien lieu un jour, on ne sait pas quand, mais rien ne presse, et, enfin, contrairement aux autres qui ne nous disaient rien, lui nous dit tout et va continuer de tout nous dire. Le problème, c’est que les «autres» n’étaient pas là pour le contredire. Parfois, les absents ont vraiment tort.
A demain