C’est l’histoire d’un Marocain qui se trouvait sans billet dans un train français. Le contrôleur lui annonce que s’il n’a pas de quoi payer, il va être obligé de le débarquer à la prochaine gare. Et savez-vous ce que lui a rétorqué notre concitoyen ? « Pourquoi vous voulez me faire descendre, monsieur ? Le train va, va… ».
J’ai repensé à cette blague dimanche soir alors que j’étais en compagnie de centaines de femmes et d’hommes de tout âge à Casablanca pour crier notre colère et exprimer notre solidarité avec les deux jeunes femmes d’Inezgane poursuivies par la foule et emprisonnées par la justice pour avoir porté une robe dans un souk ! Comme si c’était un crime de s’habiller comme on veut, ramadan ou pas !
Et j’ai re-repensé à cette même blague quand j’ai appris ce matin que la première rame et les 8 premiers wagons du futur TGV marocain étaient arrivés au port de Tanger. Alors, il va falloir choisir : soit on prend le train de la modernité et on fonce vers un avenir radieux, soit on laisse faire les obscurantistes, et là, on va tous rester cloués à quai. Parce que le train, lui, va, va…
A demain