Chroniques

Les râleurs chroniques au boulot et du boulot !

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Mieux communiquer, mieux vivre…

Leur discours est presque toujours le même: elles se plaignent sans cesse des conditions de travail, de la hiérarchie, des collègues, de la nature du travail, menacent de démissionner du matin au soir, mais ne passent jamais à l’action.

Nous passons beaucoup de temps au travail, et nous y croisons beaucoup de personnes, de tous genres, les bons, les moins bons, les positifs, les moins positifs, les bosseurs, les moins bosseurs… et il y a une autre catégorie qu’il nous arrive de croiser au travail et même en dehors du travail, et de parler du travail avec elles, souvent parce qu’elles veulent absolument en parler, pas en bien, mais en mal, en vous envoyant au visage toutes leurs aigreurs, leurs geintes et leurs complaintes sur le sujet même du TRAVAIL !
Les râleurs chroniques au boulot et du boulot ! C’est de cette catégorie-là que je vous parle aujourd’hui ! Les pollueurs professionnels du monde professionnel ! Les bouffeurs d’énergie positive et fécondateurs d’énergies négatives …

Le genre qui vous répète chaque jour qu’il ou elle va démissionner demain, après demain, le mois prochain, non pas pour évoluer, se renouveler, se reconvertir, se réapprendre, non, non, mais plutôt pour toutes les mauvaises choses liées à leur actuel poste et lieu de travail qui, souvent, est exactement le même que le vôtre… Ce genre même que vous retrouvez au même poste exactement le même et au même lieu exactement le même aussi, de travail, 20 ans plus tard… Ce comportement qui se traduit par des propos du type : «Je vais quitter cet endroit, mais je n’ai jamais le courage de le faire.» ou encore «Les conditions sont tellement mauvaises ici que je ne sais pas comment je tiens encore.»

D’autres exemples types, ceux qui se plaignent quotidiennement de la charge de travail, des délais serrés et des conditions de travail avec des jérémiades à ne plus en finir telles que : « Ce boulot est trop épuisant, je vais finir par craquer. Mais bon, je vais encore devoir tenir jusqu’à la fin du mois…» ruminent-ils sans cesse…Ou, les critiques systématiques et non constructives, dès qu’il y a un projet, une quelconque initiative : «Ce projet va sûrement échouer comme tous les autres» ou «Le manager ne sait pas ce qu’il fait, pourquoi se fatiguer ?» ou encore «Mais pourquoi c’est toujours à moi qu’il donne autant de responsabilité…» Ou «Pourquoi il ne me donne pas de vraies missions comme lui, elle, eux, elles…»

Un peu comme cracher dans la soupe… non pas pour la pourrir mais pour la boire seule… ou parce qu’ils ou elles n’arrivent plus à la boire…
Ces personnes peuvent être des collègues, des amis ou même des connaissances, mais leur impact est toujours le même : elles nuisent à la motivation, à l’ambiance et à la productivité. Dans le monde professionnel, il n’est pas rare de les rencontrer et par leur attitude, elles finissent par polluer l’ambiance et décourager leurs collègues. D’ailleurs en général, c’est leur but, inconscient ou pas !
Constante insatisfaction, grande tendance à dramatiser, à se complaire à des discours de victimisation en permanence, éternellement insatisfaits, ne voient et ne citent jamais les efforts fournis, ressassent sans fin leurs frustrations sans jamais chercher des solutions concrètes et ont une propension à véhiculer des idées négatives, voilà ce qui les caractérisent ! Ainsi, vous les reconnaitrez mieux ! Ou permettez-moi de vous le dire, vous vous reconnaitrez mieux ! Car ce n’est pas toujours ailleurs que cela se passe !
Leur discours est presque toujours le même: elles se plaignent sans cesse des conditions de travail, de la hiérarchie, des collègues, de la nature du travail, menacent de démissionner du matin au soir, mais ne passent jamais à l’action.

L’effet de ces personnes, que l’on peut sans hésitation qualifier de toxiques, dans un environnement de travail, peut être dévastateur. Leur négativité peut rapidement se propager, contaminant les collègues et dégradant l’ambiance générale. Comme elles se concentrent uniquement sur ce qui ne va pas, elles peuvent créer un climat d’anxiété et de démotivation. Elles freinent l’initiative, l’enthousiasme et la collaboration, en faisant en sorte que tout paraisse sans espoir. Les collègues qui partagent leur espace peuvent commencer à douter d’eux-mêmes et de leur propre travail. L’impact sur la performance collective peut être direct : au lieu de se concentrer sur des solutions ou des opportunités, l’équipe se retrouve à ruminer des problèmes qui, souvent, ne sont pas aussi graves qu’ils semblent. Ces personnes peuvent participer à créer des tensions entre collègues et à nuire à l’image de l’entreprise, surtout lorsqu’elles parlent constamment en mal de leur environnement de travail. Elles peuvent pousser des collègues à démissionner où à adopter une attitude similaire au bureau.

Mais pour quelles raisons ces râleurs sont des râleurs pro du pro ?! Peur du changement, crainte de l’inconnu, manque de confiance en soi ou dépendance à un salaire stable, complaisance dans leur rôle de victime qui attire l’attention et justifie leur état de mal-être… ?! Il peut aussi s’agir d’un manque d’initiative personnelle, plutôt que de prendre des mesures pour améliorer leur situation, ces individus préfèrent se concentrer sur leurs plaintes. Leur posture d’inaction est une forme d’évasion qui leur permet de ne pas faire face à leurs véritables préoccupations. Si vous vous reconnaissez, vous savez quoi faire, prenez conscience de la situation, identifiez les raisons et passez à l’action…

Mais comment se protéger de ces individus si proches afin de préserver sa propre santé mentale et son bien-être au travail ?! La première des attitudes à mettre en place est de poser des limites, sans jamais se sentir coupable de l’avoir fait. Des limites, physique, de communication, d’émotions, de sentiments et de temps. Ensuite, cultiver une attitude positive en s’entourant de personnes qui adoptent une approche constructive et optimiste face aux difficultés et éviter de se laisser contaminer par l’attitude pessimiste des toxiques. Rester concentrés sur ses objectifs et ses réussites. Si vous vous sentez avoir ce comportement ou être proche de personnes qui ont ce comportement, priorisez votre bien-être sans plus tarder et prenez soin de vous, que ce soit en prenant des pauses, en discutant avec un mentor, ou en cherchant du soutien auprès d’un professionnel. Votre bien-être doit passer avant tout !

Je dirais pour finir mes chères lectrices et mes chers lecteurs que bien que ces râleurs chroniques au boulot et du boulot puissent sembler difficiles à éviter, il est possible de se protéger de leur influence en adoptant une attitude proactive et en mettant des limites claires. Leur comportement est souvent le reflet de leurs propres insécurités et frustrations, et cela ne doit pas devenir une source de stress pour vous. En cultivant la positivité et la recherche de solutions, vous pourrez maintenir un environnement de travail sain et productif, loin des râleurs chroniques. Et n’oubliez pas que : Mieux communiquer c’est mieux vivre… et pour cela pas besoin de communiquer en râlant ni avec des râleurs… !

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