Maroc : Principal chef de file des pays du Sud

Le Maroc, sous le règne Alaouite, a réussi à réaliser des progrès notables sur tous les plans. Acteur diplomatique et sécuritaire de premier plan, il devient la force incontestée de l’Afrique et du monde arabo-musulman..

La situation géopolitique maghrébo-méditerranéenne en recomposition avancée incite les pays de cette région à réadapter leurs politiques aux nouveaux paradigmes qui gagnent rapidement du terrain. D’ailleurs, la plupart des Etats de cette zone géographique l’ont bien compris, à part le pouvoir en Algérie qui sombre dans un déni total. Pourtant, il est de l’intérêt de ce pays, pour éviter de mauvaises surprises, de revoir sa politique étrangère qui va à l’encontre de la tendance globale.

L’influence du Maroc, bien au-delà des frontières africaines
Plus personne ne doute de la crédibilité du Royaume du Maroc et de sa redoutable influence à l’échelle internationale. Il ne s’agit plus pour Rabat de se positionner en Afrique comme leader naturel de son continent. Le Maroc, sous le règne Alaouite, a réussi à réaliser des progrès notables sur tous les plans. Acteur diplomatique et sécuritaire de premier plan, il devient la force incontestée de l’Afrique et du monde arabo-musulman. Sa participation qualifiée et sa force motrice incontestée au sein des institutions internationales, ainsi que l’excellence de son action lui confèrent le titre de grande puissance régionale émergente et de partenaire stratégique des pays avancés et des blocs économiques les plus aguerris. Ce haut niveau de distinction a été atteint suite à la réalisation d’importantes réformes politiques et institutionnelles, au lancement de projets économiques et sociaux de grande importance, mais aussi à travers la consolidation de l’identité marocaine.

L’efficacité de la diplomatie marocaine
Devenu l’un des pays du Sud le plus important avec une influence considérable dans le concert des nations, le Maroc enchaîne les succès diplomatiques sur tous les terrains d’Afrique et du monde : développement de relations durables et profondes avec l’ensemble des grandes puissances mondiales, pays reconnu par sa culture ancestrale et la générosité de son peuple, mais aussi pour être une terre de paix et de coexistence, positionné numéro 1 pour la qualité de ses infrastructures en Afrique, amélioration de l’équité des genres et émancipation des femmes, leader régional dans le domaine de la formation des compétences, pleinement engagé en matière de leadership sur les questions liées à la gestion des risques relatifs aux ressources en eau et aux changements climatiques, pays devenu l’une des destinations touristiques les plus attractives en Afrique, présence distinguée de Marocains au sein des organisations internationales et régionales, place de plus en plus privilégiée auprès de l’Union européenne, très large reconnaissance par la communauté internationale de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, retenu pour l’organisation de la Coupe d’Afrique de football 2025 et de la Coupe du monde FIFA 2030, pour ne citer que quelques-uns des faits les plus marquants de cette brillante période de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

L’Algérie sur le banc de touche
Paris a toujours voulu entretenir des relations privilégiées autant avec l’Algérie qu’avec le Maroc. D’ailleurs, l’intention de Monsieur Emmanuel Macron, depuis ses tout débuts au Palais de l’Elysée, était tout à fait légitime car il essayait tant qu’il pouvait de ne jamais se départir d’une neutralité agissante qui n’insultait pas l’avenir. Puis, il fallait peser avec soin dans la balance tous les intérêts en jeu. C’est aussi le cas pour Madrid où la coalition au pouvoir se rangeait assez souvent aux côtés d’Alger. A vrai dire, maintenir cet équilibre sans froisser aucun des deux pays maghrébins ne semblait pas si évident, particulièrement pour ces deux Etats européens qui entretiennent des liens étroits avec la zone euro. Même si cette gymnastique paraissait avec le temps de plus en plus complexe et conflictuelle, il fallait revenir à la raison et au bon sens. De surcroît, avec l’écoulement de temps, le contexte géostratégique international n’est plus le même, avec l’instauration de nouveaux calculs et règles, régénérant une nouvelle partition qui régit les relations internationales, pour positionner le Royaume du Maroc dans la sphère mondiale des principaux leaders.
Pour tirer les choses au clair, il n’y a pratiquement rien de comparable entre Rabat et Alger à part la géographie et la religion. Au fait, tout semble dire que l’Algérie est mise à l’écart depuis des années au niveau de l’échiquier international et son poids en Afrique a été ces derniers mois notablement réduit, impactant négativement un redressement de la situation, déjà fort critique, dans la région du Sahel, aggravant les tensions à une intensité jusqu’alors inhabituelle. Malgré cela, le Maroc lui tendait la main pour lui apporter le soutien nécessaire et pour reconstruire ensemble une Union du Maghreb Arabe, sous de nouvelles bases solides et durables. En revanche, le pouvoir en Algérie cherche par tous les moyens à lui porter préjudice, ne serait-ce qu’à travers de pauvres manigances qu’il ne cesse de tramer et qui sont toujours vouées à l’échec. Puis, Alger ne se contente plus de ses actes hostiles vis-à-vis des Marocains, en ayant rompu ses relations diplomatiques avec le Royaume depuis le mois d’août 2021. Et ça ne s’arrête pas là puisque depuis le 26 septembre 2024, elle a décidé d’imposer un visa d’entrée à son voisin, un geste que beaucoup de fins analystes qualifient d’immature. Il va sans dire que la situation ne se débloquera certainement pas sans la volonté du pouvoir algérien. Pourtant, la construction d’un bloc «Maroc-Espagne-France-Algérie» pourrait être extrêmement bénéfique pour toutes les parties. Puis, il s’agit de maillons d’une chaîne indissociable qui permettrait de fortifier les relations qui lient les deux continents.