Mieux communiquer, mieux vivre…
Il nous faut comprendre, digérer et accepter, que toutes les émotions sont légitimes d’être vécues. Cette légitimité est essentielle à notre santé physique et mentale. C’est l’interdire, la brimer, l’empêcher qui nous est conséquent.
Ah les émotions !
Ah si on pouvait les faire disparaitre !
Ah si on pouvait ne pas les montrer !
Ah si on pouvait les écraser !
Ah et ah et encore ah, si et si et que de «si» on pouvait en faire ce qu’on voulait !
Pourquoi donc provoquent-elles chez nous autant de tumultes ?!
Pourquoi nous font-elles si peur ?! En plus d’être une d’entre elles, la peur est une conséquence de ce qu’elles nous invoquent !
Sommes-nous fous ?! Fous d’elles ! Car, ce qui nous fait peur est souvent ce qu’on a peur d’aimer ?!
Sommes-nous incapables de cohabiter avec elles ?! De les accueillir, de les comprendre, de les adopter et de mieux les exprimer ?!
Imaginez-vous vivre sans elles ?!
Supposez un court instant qu’elles ne soient plus !
Que serions-nous ?! Des êtres sans joie, sans colère, sans peur, sans tristesse… et à quel titre serions-nous ici-bas ?!
Une vie sans interactions entre nous, notre monde interne et notre environnement.
Une existence avec zéro effets neurologiques, biologiques et psychologiques venant de notre part. Des êtres pseudo vivants sans émotions aucunes, ni une, ni plusieurs qui se chevauchent au même moment.
Ça vous tente vous ?!
Moi, à l’instant même où je vous écris cette nouvelle chronique, je ne me vois pas vous en écrire une prochaine sans les émotions que cela me procure de vous les inventer et de vous les livrer mes bien-aimées chroniques. Pour sûr, je ne serais plus chroniqueuse, car sans mes émotions, je ne pourrais vous «chroniquer» que du vent et encore!
Ces réactions spontanées qu’elle sont et qui émergent et disparaissent quand ça leur chante, sont là pour donner sens à notre vie et pour nous faire sentir en vie…
Leur durée de vie est d’ailleurs différente à chacune de leur vie, souvent de quelques secondes à plusieurs minutes…
Elles sont complexes et sans complexe et peuvent comporter différentes réactions simultanées.
Elles sont totalement universelles.
Elles sont perpétuées automatiquement et ne peuvent être modifiées directement.
Et oui, elles sont beaucoup de choses, et elles ont leurs propres caractères et caractéristiques…
Mieux les connaitre permettrait de mieux communiquer avec elles, de mieux les vivre et de mieux vivre avec…
Mieux les sentir, les écouter, permettrait de mieux les voir arriver, de mieux les identifier, de mieux les nommer, de mieux les recevoir et de mieux les exprimer…
Permettez-moi de vous annoncer quelque chose que vous savez peut-être déjà, vous êtes faits d’émotions, et de moments vécus, émus, un peu, beaucoup, ou pas du tout. Permettez-moi de vous rajouter qu’iI n’existe pas de «mauvaises émotions». Et oui, désolée de peut-être vous décevoir ! Car souvent, nous leur faisons porter la casquette de tous nos maux et défauts, de tous nos déboires et malheurs ! Certes, elles peuvent être désagréables et nous mettre dans l’inconfort car elles sont des fois surprenantes, voire imprévisibles, et peuvent être intenses.
Il nous faut comprendre, digérer et accepter, que toutes les émotions sont légitimes d’être vécues. Cette légitimité est essentielle à notre santé physique et mentale. C’est l’interdire, la brimer, l’empêcher qui nous est conséquent.
Ca n’est pas elles qui sont à blâmer mais plutôt les réactions comportementales qui sont susceptibles de s’ensuivre et qui peuvent être dommageables.
Et c’est là, qu’on parle d’une gestion appropriée de nos émotions versus une gestion inappropriée face à une situation, une circonstance et un fait donné.
Mettre un mot précis sur chacune d’elles nous aiderait dans un premier temps à les remettre, ensuite à les accepter, puis à les assimiler, pour parvenir à les analyser et au final à les apaiser.
Contrairement aux idées reçues, cacher ses émotions n’est ni un signe de force, ni d’intelligence ou de travail sur soi. Les montrer n’est pas non plus une faiblesse !
Bien au contraire, c’est le fait de faire preuve d’authenticité, et de ne pas chercher à les dissimuler qui fait de nous un individu vivant et bien vivant, assumant la responsabilité et la compétence de son intelligence émotionnelle et la maniant intelligemment.
Les enfouir en permanence risque de les faire exploser un jour et d’en subir l’explosion. Lutter contre une émotion et combattre ce que nous ressentons, la fera se manifester en décuplement.
L’astuce majeure et la plus efficace pour briller dans notre communication avec nos émotions, est de reconnaitre leurs vertus. Car elles ne surgissent jamais, mais véritablement jamais, par hasard ! Notre système émotionnel est organisé par notre système reptilien qui a la charge de nous maintenir en vie en nous alertant, grâce à elles.
Nos émotions sont nos forces, nos plans d’évacuation, nos deals d’existence et de coexistence, nos outils de maintenance et de croissance…
Moi : Emotion, émotion, oh ma belle émotion, dis-moi qui est la plus forte ?! Toi ou moi ?!
L’émotion : C’est nous deux, ensemble ! Pour le meilleur et pour le pire !