Chroniques

Mieux vaut en rire : Danse avec les boss…

© D.R

La politique, c’est très compliqué, et l’économie l’est encore plus. Ce n’est peut-être pas une découverte pour vous, mais moi, ce sont deux trucs que je ne pige pas beaucoup et dont j’essaye tant bien que mal de m’éloigner. Pourtant, on m’a toujours appris que l’une ne va pas sans l’autre.  Si je vous parle de ça aujourd’hui, c’est parce que j’ai vraiment envie que quelqu’un m’explique pourquoi souvent ceux qui s’occupent de politique, ne pigent que dalle en économie, et pourquoi ceux qui tiennent les bourses de l’économie tiennent-ils tant à se mêler de la politique? Je suis persuadé que le jour où je serai éclairé sur tout ça, je me jetterai à mon tour dans les bras de l’une ou de l’autre… Ma femme qui lit par-dessus de mon épaule me fait remarquer que c’est déjà trop tard car, me signifie-t-elle cyniquement, «tu as raté le train». Non, ma chérie, il n’est jamais tard pour ne rien faire, et je n’ai pas raté le train, parce que notre train n’a toujours pas de gare. Et pan ! Je t’explique. Commençons par la politique. Qui s’intéresse à la politique dans notre pays, hein ? Personne ? Mais, pas du tout ! Au contraire, tous les Marocains sont imprégnés de politique au point qu’ils ne peuvent plus s’en passer et qu’ils en parlent à longueur de journée. Tiens, je vais te donner des exemples. Chaque jour que Dieu fait, la plupart des Marocains protestent contre la hausse des prix des légumes, des fruits, de l’essence, de l’eau, de l’électricité et même des fournitures scolaires ? Et bien, ça, c’est de la politique. Beaucoup d’entre eux critiquent, du matin au soir, et même parfois tard la nuit, les programmes de nos télés qu’ils trouvent insipides, voire insecticides, et qu’ils aimeraient que ça change, et mieux encore, qu’on change ceux qui ne veulent pas les changer. Alors, ma chérie, si ça, ce n’est pas de la politique, ça lui ressemble vachement. Un dernier exemple : le foot. Là, c’est encore plus éloquent. Non seulement les gens mettent leur nez dans la politique de ce sport-roi qui rend tout le monde aveugle, mais chez nous, ce sont les citoyens eux-mêmes qui décident de ce qu’il faut faire ou ne pas faire. La preuve, ils ont décidé de chasser Gerets, qui, c’est vrai, le méritait bien, mais, en plus, ce sont eux qui ont choisi son remplaçant. C’est lui ou personne ! Ont-ils clamé et réclamé en chœur. Et à l’heure où je commettais ces lignes assassines, il paraîtrait qu’ils ont obtenu gain de cause. Tu vois, je t’ai bien dit que la politique, nous les Marocains, on a ça dans la peau. Bon, maintenant, l’histoire d’assurer ses droits, respecter ses devoirs, aller voter, choisir le bon élu qui va défendre votre beefsteak, lui demander des comptes, ça, ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Chaque chose en son temps. Comment, chérie ? Et l’économie ? Et bien, l’économie, c’est un peu la même chose. En fait, c’est un peu comme l’histoire de Monsieur Jourdain cher à Molière. Tout le monde fait de l’économie sans le savoir. Je devrais dire plutôt que nous faisons tous des économies sans vraiment le vouloir. En vérité, nous n’avons pas trop le choix. Les temps sont durs, et du plus fauché au plus grand des nababs, nous sommes tous obligés de nous serrer la ceinture. La seule différence, c’est la marque des ceintures. Mais, il y a pire : certains, les pauvres, n’ont même plus de ceinture à serrer. Mais, que voulez-vous ? C’est la crise. La crise internationale qui impacte notre économie nationale. Et notre politique locale. Il faut le dire en toute clarté et en toute transparence. Et c’est ce qui a été récemment dit par les uns aux autres, et réciproquement. Et il paraît que tout le  monde est d’accord. Alors, que demande le peuple ? Au fait, au fond, je ne suis pas si nul en politique. Ni en économie non plus. Alors, ma chérie, je m’y lance, moi aussi ?
Bon week-end.

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