Chroniques

Mieux vaut en rire : Et les nouveaux ministres sont ?…

© D.R

Enfin ! 3la slamtna ! Si je savais faire des youyous, je vous les aurais faits sans hésiter. Depuis le temps qu’on attend, ce n’est pas une fête qu’on doit organiser, mais carrément un festival. D’ailleurs, qui dit festival dit festivités. Tiens ! Je crois que ce n’est pas une mauvaise idée d’organiser un festival pour choisir le gouvernement. On pourrait l’appeler le festival national de… ministres.

Comme pour tous les festivals, on crée une commission –c’est un peu une spécialité du pays – et on lui demande de nous sélectionner des candidats et des candidates qui seront à leur tour présentés à un jury. Ce jury sera formé d’anciennes gloires de la politique, de notabilités triées sur le volet et de divers experts en la matière (pour ça, on n’aura que l’embarras du choix). Et c’est ce même jury qui va choisir, en toute objectivité et en toute transparence – comme c’est toujours le cas, n’est-ce pas ?–la meilleure équipe qui va nous gouverner durant une période donnée et qui sera présentée aux citoyens lors d’une cérémonie avec tapis rouge et limousines, photographes et paillettes… Imaginez d’ici le nouveau gouvernement qui monte sur scène sous les applaudissements des satisfaits, ou les sifflets des jamais contents. Plus tard, on verrait tous ces nouveaux et nouvelles ministres prendre des photos avec leurs admirateurs et leurs admiratrices ou leur signant des autographes…

On pourrait même, pour rendre la chose encore plus glamour, inviter des étrangers illustres, comme par exemple un Jack Lang, une Ségolène Royal, ou même un Laurent Guerra qui imiterait pour nous tout le beau monde qui n’aurait pas pu être parmi nous. Qu’est-ce que vous en dites, hein ? Franchement, ce n’est pas parce que c’est mon idée, mais je la trouve géniale.

En tout cas, ça nous changerait de ces attentes interminables, et ces réunions et ces négociations qui se font en catimini, avec de temps en temps, des soi-disant fuites qui s’avèrent souvent n’être que des rumeurs qui font tout de suite pshiiiit. Je ne sais pas pour vous, mais, moi, vraiment, j’en ai souffert. Non pas que j’attendais des merveilles de ce gouvernement ou d’un autre, mais j’avais juste envie de savoir qui va être quoi et pourquoi faire. Entre nous, vu le métier ingrat mais si rigolo que je pratique, si j’étais si impatient, c’est aussi et surtout parce que pour trouver mes vannes quotidiennes, certains m’inspirent plus que d’autres.

Ceci étant dit, tout ça est maintenant fini, parce que, normalement, et si tout va bien, à l’heure où vous allez lire ces lignes si coupables, nous devrions être fixés sur notre sort. On nous promet une équipe vachement remaniée, avec beaucoup de nouvelles têtes qui vont remplacer celles qui ont choisi de changer de ton et de camp, et surtout, avec plus de présence féminine, ce qui me réjouit au plus haut point ne serait-ce que parce que ça va donner de la compagnie à cette femme unique qui, à force d’être toute seule, faisait parfois des bêtises.

Je vois d’ici le titre de mon prochain billet : «Enfin un gouvernement polygame !». Alors, comme je n’ai encore rien vu et que je ne sais pratiquement rien de ce nouveau gouvernement remanié qu’on attendait comme le messie, je fais sauter tout de suite du coq à l’âne ou plutôt au mouton lequel, aux dernières nouvelles, continue de montrer les dents. Pourtant, tels les moutons de Panurge, nous allons tous sauter dessus pour nous goinfrer comme des ogres affamés. Au fond, on se venge comme on peut. Maintenant, je n’ai plus qu’à vous souhaiter un très bon week-end, un très bon Aïd, et, rêvons un peu, un très bon gouvernement.
PS qui n’a rien à voir : merci de creuser avec moi cette idée de festival.

Related Articles

ChroniquesUne

Chronique d’une humanité finissante

C’est le 50ème ouvrage de philosophie, publié par le penseur et écrivain...

ChroniquesUne

Chronique : Le Maghreb à l’épreuve de la guerre Iran / Israël

Proxy : Alger et Tunis perdraient beaucoup avec la défaite de l’Iran...

Chroniques

Le chromosome Y tire-t-il sa révérence ? L’homme sans Y : science-fiction ou évolution ?

Nous vivons une ère de flou identitaire. Les genres se redéfinissent, les...