Oui nous les avons soulevées ces montagnes, dès lors où toutes les générations de la population, sans oublier tous les Marocains de cœur, se sont joints pour combattre l’adversité.
La terre a tremblé et a fait s’écrouler nos montagnes… Nous, Marocains, les avons soulevées ces montagnes!
Oui nous les avons soulevées, nous avons même commencé à les relever, par notre solidarité, par notre empathie, par notre unité, par notre détermination, nous avons – dans un élan unanime, Roi et peuple – réussi à faire parvenir à nos compatriotes sinistrés de quoi se nourrir, à tel point qu’il a fallu organiser des points de stockage pour toute cette nourriture, les villageois nous disant eux-mêmes qu’ils avaient de quoi subvenir à leurs besoins alimentaires pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Cette volonté d’éviter le gaspillage n’est-elle pas d’une honnêteté remarquable ?!
Oui nous les avons soulevées ces montagnes grâce en particulier à notre jeunesse, admirable, courageuse… délaissant familles et études, commodité urbaine… pour des chemins improbables, pour des visions insoutenables, pour mille et une difficultés récompensées au centuple par les bénédictions des personnes secourues. Oui nous les avons soulevées ces montagnes, dès lors où toutes les générations de la population, sans oublier tous les Marocains de cœur, se sont joints pour combattre l’adversité.
Oui nous les avons soulevées ces montagnes par la dignité et l’endurance de nos compatriotes des douars, exemplaires dans leur douleur et où, ayant tout perd, familles et toits, ils s’en remettent à Dieu et préservent leurs valeurs d’hospitalité et de partage.
Oui nous les avons soulevées ces montagnes lorsque -devenus orphelin(e)s- ces enfants sont aussitôt devenus les enfants de la Nation.
Oui nous les avons soulevées ces montagnes car nous avons un Leader, nous avons un Guide : notre Roi a su aussitôt gérer la situation avec sang-froid, avec méthode, avec rigueur et avec autorité !
Pas de paroles inutiles, pas de précipitation, pas de mise en scène inutile, mais le courage d’un Roi, l’affection d’un Roi pour son peuple, le «nefs» d’un Roi sachant que son pays est capable de relever cet immense défi -ce en quoi il a eu entièrement raison.
C’est lors de tels dramatiques événements que l’on sait reconnaître les grands chefs d’Etat, ceux qui face à l’adversité restent debout, lucides et sont les vigies de leur peuple.
Nous avons cette chance !
Je voudrais terminer par un aparté qui a toute sa légitimité ici : il est une montagne que nous ne soulèverons pas, c’est la montagne d’immondices, d’ordures, d’obscénité, de vulgarité déversée sur nous par une certaine presse française.
Nous ne la soulèverons pas, non – bien d’autres urgences nous occupent – et elle finira par ensevelir ces «journalistes au petit pied» sous leurs propres déjections!
