Chroniques

Périscope : Dégats collatéraux

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Les Etats-Unis préparent une nouvelle mouture de leur résolution pour la stabilisation en l’Irak qui prévoit la création d’une force multinationale sous commandement américain et avec mandat de l’ONU. La nouvelle version, attendue cette semaine, devrait intégrer les idées et les commentaires formulés par d’autres gouvernements de façon à clarifier l’horizon politique en vue d’un retour rapide à la souveraineté des Irakiens sur leur pays. Les échéances se révèlent urgentes face à l’insécurité montante en Irak ou la terreur resurgit chaque jour avec plus de violence. Tout le monde est happé par le chaos irakien. Forces d’occupation, personnel des Nations-unies et populations civiles sont conscients de la nécessité de trouver des formes pour lutter contre le terrorisme de façon rationnelle et en suivant les règles du multilatéralisme et du droit international. Une logique qui semble perdue en Irak, où la stratégie de la résistance irakienne consiste à créer le chaos en s’attaquant à un nombre toujours plus large de cibles. En s’en prenant à l’ONU, par exemple, les terroristes envoient un message d’intimidation aux organisations internationales, d’autant plus qu’elles symbolisent pour la plupart des Irakiens des sanctions économiques qui furent leur lot quotidien durant treize longues années, entraînant la mort de plus d’un million d’Irakien, dont une majorité d’enfants.. Mais, dans l’état actuel des choses et quelles que soient les imperfections du projet de pacification américano-britannique, il est préférable au chaos et aux effusions de sang d’innocents que les nostalgiques de Saddam Hussein proposent. N’empêche, que la préparation de l’après-guerre était insuffisante. On le constate aujourd’hui à plusieurs niveaux de la vie quotidienne en Irak, en l’absence d’institutions réellement représentatives, d’erreurs de parcours, de la façon dont processus de reconstruction est mené… L’occupation, telle qu’elle est gérée au quotidien, est devenue insupportable pour une majorité d’Irakiens. Plus grave encore, la question se pose de savoir si l’anarchie qui sévit en Irak peut faire tache d’huile dans les pays de la région ? Certains le pensent. Ils avancent que la communauté internationale se trouve aujourd’hui avec des petites guerres et la gestion de l’après-guerre n’est pas de nature à en limiter les dégâts, au contraire.

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