Chroniques

Périscope : Jour de vérité

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Demain sera le jour de vérité pour les Palestiniens qui verront enfin clair dans le jeu des Américains qui s’apprêtent à recevoir Ariel Sharon. Le Premier ministre israélien vient à Washington défendre son «mur de Berlin», qualifié de problème par le Président George Bush. Une réaction qui ne semble pas convaincre, en tout cas pas les Palestiniens qui ne se font pas trop d’illusion sur les critiques de l’Administration américaine qui réclame depuis longtemps l’arrêt d’une colonisation qui ne fait que s’intensifier. La construction du mur est perçue comme une manoeuvre israélienne pour s’accaparer de nouvelles terres palestiniennes avant la création d’un Etat palestinien d’ici 2005 comme le prévoit la «feuille de route». La visite d’Ariel Sharon, la huitième depuis l’élection de George Bush, permettra aux Palestiniens de juger sur pièce l’évolution de la diplomatie américaine qui a toujours adoptée une politique de deux poids deux mesures dans ce conflit. L’Administration Bush n’a pas intérêt, dans les circonstances actuelles, à provoquer davantage les Arabes qui se sentent particulièrement ciblés par elle à l’image de l’Arabie saoudite. Elle est, en effet, accusée par Washington d’avoir versé des millions de dollars à des organisations caritatives et à divers groupes qui ont contribué au financement des attentats-suicide antiaméricains du 11 septembre 2001. Ces accusations sont contenues dans un rapport conjoint des commissions de renseignement du Sénat et de la Chambre des Représentants. Ce rapport est toutefois maintenu secret pour des raisons de sécurité et, surtout disent certains, dans le souci de protéger la famille royale saoudienne dont des membres sont accusés d’avoir fait preuve de manque de coopération avec la CIA et le FBI dans l’enquête sur les attentats. Le rapport contient, selon des personnes qui y ont eu accès, un sévère réquisitoire sur le versement par les élites saoudiennes de millions de dollars à des extrémistes, par le truchement d’un réseau de ressortissants saoudiens vivant à l’étranger, notamment aux Etats-Unis. Ces accusations, scandaleuses pour certains, tombent mal dans la mesure où Washington tentent depuis quelque temps d’apporter des gages de sérieux dans son engagement à régler le conflit du Proche-Orient pour gagner l’adhésion du monde arabe à sa politique en Irak. En attendant, le Premier ministre palestinien a bien marqué des points aux Etats-Unis, notamment à travers la création d’un groupe économique conjoint de développement pour la Palestine.

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