Chroniques

Périscope : La guerre n’est pas finie

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Le Conseil de gouvernement irakien, appelé à combler le vide politique créé par la chute de Saddam Hussein, s’est réuni pour la première fois hier. Sa formation répond à une impatience croissante des Irakiens qui souffrent de l’absence d’un gouvernement national. Le Conseil cherche à définir l’avenir politique du pays et le tri parmi les candidats de celui qui dirigera le gouvernement transitoire qui sera doté de pouvoirs exécutifs dans les domaines économiques et politiques. La formation de ce Conseil ne fait pas l’unanimité puisque des dignitaires irakiens s’opposent à la rédaction d’une nouvelle constitution par une Assemblée désignée par une force d’occupation. Ils disent que le projet américain est fondamentalement inacceptable, les autorités d’occupation ne jouissant pas de prérogatives pour designer les membres de l’Assemblée chargée de rédiger la Constitution. Ils veulent des élections générales au préalable. Pendant ce temps, la polémique s’amplifie autour des armes de destruction massive que le Président irakien déchu était censé détenir. L’Administration Bush est soupçonnée d’avoir gonflé sciemment les données du renseignement quant aux accusations erronées concernant l’arsenal irakien. Un nombre croissant d’experts considèrent que les informations recueillies à Bagdad ne correspondaient pas à la réalité, notamment pour ce qui touche au programme nucléaire irakien. Parmi eux, l’ancien ministre britannique Robin Cook a qualifié de « manifestement absurde » la justification de la guerre en Irak donnée par Bush et Blair. « Si on nous dit que ces affirmations sont maintenant nulles et non avenues, alors la nécessité d’une intervention d’urgence s’effrite et la justification d’une guerre s’effondre. Pas d’armes de destruction massive, pas de justification de la guerre », a dit M. Cook qui précise : « cette guerre a été concoctée à Washington, inspirée par une poignée de néoconservateurs et engagée pour des raisons de stratégie américaine à l’étranger et de politique intérieure». Sur le terrain, les attaques antiaméricaines se poursuivent. De nouveaux GI’s sont tués chaque jour dans des attaques frontales ou des embuscades. Face à ces attaques quotidiennes, face aux problèmes de restructuration politique et au chaos qui persiste, les Américains sont-ils en mesure de gérer l’Irak?

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