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Point de vue: 2010-2023 l’épopée du ftour pluriel

© D.R

Vivre-ensemble: Au moment où le ftour pluriel franchit le cap d’une 2ème décennie, il est utile de raconter l’épopée de cette incroyable initiative marocaine -précurseur en 2010.

Édition 2023 : Cette année le ftour pluriel fêtera sa 11ème édition (13 si l’on compte les 2 éditions virtuelles durant la Covid), c’est la volonté d’innovation qui marquera cette entrée dans sa deuxième décennie.
En effet, le ftour pluriel, mêlé aux saveurs de Mimouna et de Pâques (nos compatriotes juifs célèbrent Pessah au cœur de ce mois sacré et fêtent tout particulièrement la Mimouna, quant à nos amis chrétiens, eux célèbrent Pâques, occasion rêvée pour mêler les saveurs !), fait la part belle aux nouvelles générations et aux Marocains du monde en choisissant un thème évocateur: «Des voix pour éclairer la voie !»
Au moment donc où le ftour pluriel franchit le cap d’une 2ème décennie, il est utile de raconter l’épopée de cette incroyable initiative marocaine -précurseur en 2010 et qui ouvrait une voie- devenu un événement incontournable du paysage sociétal, culturel et emblématique du vivre-ensemble du Royaume.

Il était une fois : En 2009 naissait l’association Marocains Pluriels, fruit de l’imagination et de la volonté d’un quatuor : Younes Boumehdi, Driss Jaydane, Hassan Harrat et votre serviteur, Ahmed Ghayet.
Deux grands objectifs présidaient à cette naissance :
– donner à la diversité et au vivre-ensemble un ancrage et une réalité concrète sur le terrain
– contribuer à l’émergence et l’autonomie de la jeunesse par l’engagement associatif, l’action culturelle de proximité et l’implication dans la vie de la cité.
Une année plus tard, les Marocains Pluriels lançaient un événement totalement novateur et qui alors ne rencontrait que scepticisme : le ftour pluriel !
Seules deux personnalités y apportaient alors confiance, soutien et enthousiasme: André Azoulay, conseiller de SM le Roi, et Rita Zniber, figure emblématique de la société civile.
L’idée était à la fois simple et folle : réunir musulmans, juifs et chrétiens autour d’une même table, celle de la rupture du jeûne.
C’est dans un quartier ô combien emblématique qu’était organisée la 1ère édition du ftour pluriel, Sidi Moumen au cœur de Casablanca.
Le retentissement fut considérable, la Une du journal «Actuel» en donne une idée : «United People of Sidi Moumen»!!!!
Depuis, chaque année le ftour pluriel réunit compatriotes musulmans et juifs, chrétiens – subsahariens et européens – diplomates, religieux, artistes, personnalités de la société civile, jeunes de tout le Royaume à chaque Ramadan, le rendez-vous est devenu incontournable.
Le modèle s’est d’ailleurs exporté dans d’autres villes du Maroc, telles Rabat, Marrakech, Fès mais aussi dans d’autres pays: Belgique, Tunisie, France, Israël…
Plusieurs apports ont permis au ftour pluriel de devenir ce symbole du vivre-ensemble marocain qu’il est aujourd’hui: le partenariat avec le SOC (Stade Olympique Casablancais Simon Pinto), qui lui a également offert un espace emblématique, puis l’année dernière un partenariat d’avenir avec l’association Salam Lekoulam, désormais co-organisatrice et enfin cette année un partenariat avec l’association sœur Essaouira-Mogador.
Un lien très fort unit d’ailleurs ces 3 organisations, il s’agit d’André Azoulay, président d’honneur de Marocains Pluriels et Salam Lekoulam et président fondateur de Essaouira-Mogador.
Des images incroyables des différentes éditions du ftour pluriel ont fait le tour du monde, grâce aux médias et aux réseaux sociaux : celle de l’imam Omar Mrini, du Rabbin Sebag, du Grand Rabbin de Casablanca Joseph Israel, du Père Manuel, du Père Julien ou encore de l’Archêveque Cristobal Lopez ou du Nonce Apostolique s’embrassant tous, mains levées, celle de Cherifa Lalla Shannaz plantant un arganier de la paix avec André Azoulay et un groupe de jeunes venus de toutes les régions du Maroc, ou encore celle de diplomates, unissant leurs voix pour saluer le Maroc et SM le Roi pour leur rôle pionnier en matière de vivre-ensemble.

L’aventure continue : Cette année le ftour pluriel – mêlé aux saveurs d’une Mimouna plurielle – vous donne rendez-vous pour une édition novatrice : non seulement le repas de rupture du jeûne en commun en un lieu très fort symboliquement mais également un rayonnement des Marocains à travers le monde par leur implication active.
D’orès et déjà des jeunes sont à pied d’œuvre pour mettre leurs talents au service d’une si belle cause mais des artistes eux aussi s’impliquent pour faire de cette édition un élément extraordinaire du soft power marocain.
Le vivre-ensemble au pluriel, si singulier, c’est au Maroc et nulle part ailleurs!

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