Chroniques

Point de vue : Agir concrètement contre l’exclusion…

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Les fins des mois difficiles, la viande dans les assiettes une fois par semaine, le thé-pain-huile d’olive le soir en guise de dîner, la lumière et l’eau que l’on économise, les vêtements que l’on «recycle»… nombre de nos concitoyens connaissent une vie difficile et jonglent de leur mieux pour s’en sortir. 

En été 2018 les parents sont coincés entre le désir de leurs enfants de profiter un minimum de l’été et des vacances, le sacro-saint Aïd qu’il faut assurer -et assumer- coûte que coûte fin août et la rentrée scolaire qui suivra aussitôt…

Le casse-tête est cruel, le «non-choix» douloureux, quelle priorité (si l’on peut s’exprimer ainsi) ?

Il y a de grands risques que ce soient les «vacances» des enfants, des ados, des jeunes qui soient sacrifiées… livrés qu’ils seront alors, à la rue et à tous ses dangers !

Voici quelques propositions pour contrecarrer le désœuvrement et ses inévitables méfaits :

– Il faut soutenir les petites associations locales, soutenir les clubs sportifs dans les quartiers, par exemple :

– En mettant à disposition les locaux scolaires (préaux, cours, terrains de sport) au profit des associations de jeunes, pour la période des vacances, pour leurs activités culturelles et sportives, en contrepartie les associations devront se charger de la propreté des lieux.

– En lançant des opérations de nettoyage des «jardins» ou «parcs» délaissés, par les jeunes du quartier, puis en y installant bancs, bacs de sable, tables pour jeux d’échecs, jeux de dames, piste de pétanque… afin que notamment les mères de famille et les enfants en bénéficient. La gestion en sera confiée à une association du quartier ou aux habitants eux-mêmes.

– En aménageant des «mètres carrés culturels» ça peut être des dalots disposés devant moquâtaa ou baladia et qui seraient mis à la disposition des jeunes artistes du quartier pour de l’animation musicale ou des expositions de peintures, tableaux, sculptures réalisés par eux.

Aux élus, aux communes, aux services sociaux des préfectures de mettre en place localement de telles solutions, qui ont le mérite d’être facilement réalisables et très peu coûteuses… Le feront-ils ?

Bien sûr ces mesures sont ponctuelles, mais après tout rien n’empêche qu’elles deviennent pérennes car c’est toute l’année qu’elles seraient bénéfiques et l’impact direct sur la population est directement palpable et mesurable.

Autre proposition, sur le long terme : que chaque grosse entreprise, chaque société ayant pignon sur rue,  chaque banque crée sa fondation !

Une fondation à caractère social ou culturel ou sportif ou encore humanitaire et s’emploie à répondre non pas aux seuls besoins de son personnel mais se met au service de l’ensemble de la population.

Un exemple, pourquoi la RAM ou l’ONCF ou la société gérante des autoroutes ne créeraient-elles pas des Fondations dont l’objectif pourrait être l’octroi de bourses à de jeunes étudiants de familles nécessiteuses et brillants dans leur scolarité, à travers les 12 Régions du Royaume, chacune s’occupant d’une partie du territoire ?

Même chose concernant les jeunes talents sportifs, ou encore la construction d’internats dans les régions montagneuses enclavées… les domaines et les besoins ne manquent pas et c’est notre société tout entière qui en tirerait un bénéfice palpable, immédiat, et dont la population serait la bénéficiaire sans intermédiaires «se sucrant» au passage !

De telles propositions simples et concrètes ont-elles des chances d’être entendues ? Je veux y croire, en tout cas nous sommes nombreux à l’espérer, sur le terrain, car nous en mesurons la nécessité et savons à quel point l’urgence d’agir est là !

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